Manifestations et répression : mais de qui se moque-t-on?

Communiqué du NPA 44, Nantes, le 1er juin 2016.

Depuis plus de deux mois, la mobilisation contre le projet de loi travail dicté par le Medef et promu par le gouvernement ne cesse de s’étendre.

Ce mouvement contre la casse du code du travail voit donc la convergence, dans la rue et dans les blocages, de la jeunesse et des travailleur-e-s qu’ils soient ou non syndiqués, des précaires, des chômeurs et de nombreux-ses retraitéEs.

C’est précisément cette convergence qui déplaît fortement au pouvoir en place qui pour le contrer déploie le registre de la peur et de la stigmatisation… quand le patronat lui, n’hésite pas à taxer les syndicalistes de « terroriste »s.

Ainsi Nantes serait dévastée et en prise aux « casseurs » et aux « manipulateurs » venus on ne sait d’où. Mais il n’y a jamais eu de preuves que de telles allégations véhiculées par le préfet et les folliculaires soient avérées !

Mais de qui se moque-t-on  quand on choisit délibérément d’interdire des manifestations, d’interdire à des militant-e-s de manifester… qu’on blesse des manifestants et quand le niveau de répression policière et judiciaire n’a jamais été aussi élevé ?

On ne peut tirer sur une jeunesse en galère, surexploitée et précaire sans qu’un jour, elle n’exprime sa colère, sa rage !

Le NPA  44 se félicite donc qu’une nouvelle manifestation unitaire soit prévue ce jeudi 2 juin et appelle les travailleurEs et la jeunesse à participer à cette manifestation en exigeant la libération immédiate des dizaines de manifestantEs incarcérées.