communiqué de presse - Nantes, le 14 février 2015 - version PDF
Le NPA participera et appelle très largement à participer à l’ensemble des actions qui se dérouleront au cours de cette semaine de résistances à Nantes.
Le 22 février 2014, une répression féroce s’était abattue contre les 50000 manifestant-e-s exigeant l’arrêt de la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Nantes. L’ensemble de l’arsenal répressif avait alors été utilisé. Nous le condamnons avec la plus grande fermeté. Interdiction de la manifestation du 22 février, blocage du cours des 50 otages empêchant la manifestation d’avancer, provocations policières mais aussi tirs de flashball (LDB – lanceur de balle de défense), de gaz lacrymogènes à hauteur de visages sont inacceptables… Des dizaines de manifestant-e-s blessés, trois qui ont même été éborgné, 50000 personnes qui ont subi des gaz nocifs pour la santé…
La répression ne s’est pourtant pas arrêtée là. Une justice de classe a condamné par la suite des dizaines de manifestant-e-s qui menaient pourtant un combat juste et solidaire. Des interdictions de territoires, du sursis, des TIG mais aussi de la prison ferme allant jusqu’à un an ferme pour notre camarade Enguerrand aujourd’hui libéré après plus de neuf mois d’acharnement du parquet.
L’année 2014 a été marquée par une répression féroce contre l’ensemble des mouvements sociaux, des ouvriers en lutte gazés et matraqués aux sans papiers pourchassés et humiliés… Les interdictions de manifestation se sont multipliées comme cet été, en soutien au peuple palestinien alors que les groupes d’extrême-droite, dont certains responsables de la mort de Clément Méric, peuvent défiler protégés par la police dans les rues.
L’assassinat de Rémi Fraisse, à Sivens, dont les responsables n’ont pas été inquiétés, nous montre jusqu’où va la violence d’État. Tout comme la répression qui s’est abattue contre les manifestations d’exaspération face à ce meurtre.
Nous refusons d’accepter ces exactions, nous condamnons avec la plus grande fermeté les violences sociales, économiques, judiciaires, d’État. Nous sommes solidaires de toutes les résistances qui font face à ces répressions car celles-ci sont les seuls moyens de les faire cesser.
Pour toutes ces raisons, nous participerons et appelons à participer à la Semaine de résistance organisée à Nantes.
Soyons les plus nombreux et nombreuses aux débats, au pique-nique et à la manifestation du samedi 21 février !
Site de la semaine de résistance : http://22fevrier2015.jimdo.com/
Programme de la semaine :
Lundi 16 février, 19h : lectures poétiques autour des répressions et résistances au café La Perle, 8 rue du Port-au-Vin (étage).
Mardi 17 février, 19h : « Migrants, exilés et réfugiés, quel accueil en France ? », débat avec Olivier Favier (voir aussi son site dormirajamais), salle de Doulon, 12 rue du Pontereau, Nantes
Mercredi 18 février, 19h : soirée « La politique de la peur », conférence/débat/dîner avec Serge Quadruppani (voir son blog) et le collectif Stop le contrôle au faciès, Pol’n, 11 rue des Olivettes, Nantes
Jeudi 19 février, 19h : débat « Violence d’État et industrie des armes » au Chat noir, 13 allée Duguay-Trouin, Nantes
Vendredi 20 février, 19h : débat « Prison et justice », introduction : « violence, langage et démocratie » lectures et discussion en présence d’Alfon, militant espagnol et de membres du Genepi, bar le Hâvre, 4 rue de l’Hermitage, Nantes
Samedi 21 février :
- 12h, pique-nique square Jean-Baptiste Daviais, Nantes, suivi d’une manifestation,
- 18h, « Et après ? » débat suivi de concerts, ateliers du Dahu, 26 bd de Chantenay, Nantes
Dimanche 22 février, 14h : assemblée à B17, 17 rue Paul-Bellamy, Nantes, en présence de collectifs de blessés