Tract du NPA Nantes, 20 février 2015
Depuis que la Grèce a été soumise au plan d’austérité décidé par les instances européennes, le FMI et les banquiers, ce sont le peuple et les travailleurs grecs qui paient de leur souffrance et même de leur vie le poids de l’austérité :
- Augmentation du chômage de presque 200%
- Baisse du revenu des ménages (en moyenne !) de 30% et donc beaucoup plus pour les travailleurs et les chômeurs.
- Hausse énorme du nombre des dépressions, des suicides, y compris des petits patrons étranglés par la baisse de l’activité.
Pendant ce temps, la dette qui sert de prétexte à écraser tout un peuple a continué de croître !
Les crédits octroyés par la troïka à la Grèce ont servi très largement à rembourser les principaux créanciers, à savoir les banques privées des principales économies de l’Union Européennes et à leur payer une rente scandaleuse.
Les classes populaires n’ont pas à payer cette dette,
c’est aux financiers de payer
D’ailleurs, dans ce pays l’église orthodoxe, très gros propriétaire foncier et les armateurs milliardaires ne paient pas un sou d’impôt …
Alors, en votant pour Syriza, c’est tout un peuple qui a dit « assez ».
Très attendues, les premières mesures sont celles que tout gouvernement de gauche devrait prendre en urgence.
Dans la situation grecque, elles prennent une dimension radicale : SMIC augmenté à 751 euros ; pas de baisse des retraites complémentaires ; blocage des privatisations ; annonce de la réintégration de 2 500 à 3 500 travailleurEs licenciés de la fonction publique ; sécu pour tous ;
Les travailleurs grecs ne se sont pas contentés de voter : ces jours derniers, des manifestations ont lieu pour soutenir le gouvernement de Tsipras et veiller à ce qu’il tienne ses engagements.
le jeudi 5 février, un appel lancé sur les réseaux sociaux a convoqué des rassemblements dans plusieurs villes grecques : 3000 à Patras, 10 000 à Salonique, et à Athènes, 15 000 personnes.
Il suffisait de lire les banderoles pour humer la température : « Effacement de la dette, maintenant ! », « On ne vend rien et on ne paie pas la dette ! »
Pendant ce temps-là, les Merkel, Hollande et consorts répliquent qu’il faut payer. Comme à nous, ils disent aux travailleurs grecs qu’il n’y a pas d’autre solution que la misère et l’austérité !
Soutenir les travailleurs grecs, c’est affirmer que pour nous aussi une alternative est possible ! Le NPA appelle à soutenir toutes les initiatives pour dire :