Répression : 1000 personnes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et sa police

Cortège du NPA et BreizhistanceCe sont près de 1000 personnes qui ont défilé samedi à Nantes « contre toutes les répressions ».
Une manifestation organisée par le Comité de soutien à Enguerrand, jeune manifestant contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes condamné à un an de prison pour utilisation d’un fumigène.
Bien qu’emprisonné, Enguerrand Delanous est candidat sur notre liste aux élections européennes.

Une trentaine d’organisation (comités contre l’aéroport, syndicats, listes municipales et mouvements anticapitalistes, associations de soutien aux sans-papiers) soutenaient la manifestation. Des partis engagés dans les élections, seuls le NPA, Breizhistance, Ensemble et le Parti de Gauche étaient présents.

Les candidat(e)s et militan(e)s du NPA et Breizhistance de la région Ouest sont venus de Nantes, Rennes, Saint-Brieuc ou encore Angoulème pour le soutenir notre camarade.

Enguerrand Delanous : prisonnier politique et candidat aux européennes
Enguerrand Delanous, prisonnier politique et candidat aux élections européennes.
Enguerrand Delanous, prisonnier politique et candidat aux élections européennes.

Enguerrand, jeune militant et papa d’une petite fille, a été condamné à un an de prison ferme pour l’utilisation d’un simple fumigène, lors de la manifestation du 22 février contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Un procès à charge, fait pour « casser ce militant actif » : on lui a même reproché de détenir « Guide du manifestant arrêté » !

Bien qu’emprisonné, Enguerrand est candidat sur notre liste européenne. Ancien militant du NPA, sympathisant de Breizhistance, il explique sa candidature dans une lettre de prison lue par sa compagne à la fin de la manifestation : « Si j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de rejoindre la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, c’est avant tout pour montrer, malgré la prison ou l’interdiction de manifester pendant 3 ans à Nantes et sur la ZAD, que je ne me tairais pas.

Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d’un réel changement passant par les urnes. L’histoire nous a démontré que c’est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de force entre les peuples et leur gouvernants qu’ont toujours émergé les progrès sociaux.

Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias – ne serait-ce qu’un court et bref instant – à sortir de leur partialité permanente, permettant à d’autres voix de s’exprimer. » (lire la suite de la lettre d’Enguerrand)

Damien manifestait pour la première fois à Nantes, le 22 février. Il a perdu un oeil suite à l'utilisation du flash-ball. Il était présent à la manifestation conter la répression du 17 mai.
Damien manifestait pour la première fois à Nantes, le 22 février. Il a perdu un œil suite à l’utilisation du flash-ball. Il était présent à la manifestation contre la répression du 17 mai « pour remercier ceux qui ont changé ma vie ».

Le cas d’Enguerrand n’est pas isolé : de nombreux syndicalistes sont également victimes de condamnations judiciaires,de blessures policières qui restent impunies. De nombreux manifestant(e)s portaient à Nantes un bandeau sur l’œil, en solidarité avec Damien et les autres victimes de flash-ball : car pas moins de 35 manifestants ont perdu un œil depuis l’utilisation de cette arme « de défense » par la police en 2007.

Cet ordre public, cette légalité républicaine que défend Manuel Valls, ne sont que les paravents d’une vaste offensive d’exploitation et de dépossession des classes populaires. Partout en Europe la police remplace peu à peu la politique : les débats n’ont plus le droit de cité, puisque plus rien ne doit venir troubler le cycle de valorisation du capital.

A Nantes contre la répression et en soutien à Enguerrand, cinq candidatEs de la liste "Pour une Europe des travailleurEs et des peuples" : Gaël Roblin (Rennes), Annie Caillaud (Saint-Herblain), Gwendoline Lions (Saint-Brieuc), Sandra Cormier (Nantes), Michel Deboeuf (Angoulème)
A Nantes contre la répression et en soutien à Enguerrand, cinq candidatEs de la liste « Pour une Europe des travailleurEs et des peuples » : Gaël Roblin (Rennes), Annie Caillaud (Saint-Herblain), Gwendoline Lions (Saint-Brieuc), Sandra Cormier (Nantes), Michel Deboeuf (Angoulème)

Le pouvoir cherche à casser des militantEs individuellement, sur le terrain judiciaire, avec à la clé arrestations, perquisitions, saisies, interdictions de séjours, prison ferme, mises en examen sous les prétextes les plus futiles. Il s’agit d’atteindre le mouvement social dans sa chair et dans son âme, d’en mutiler ou d’en emprisonner certains pour mieux atteindre toutEs les autres.

Face aux provocations policières, à des condamnations hautement politiques produits d’un véritable terrorisme d’État et à la désinformation médiatique, nous devons mettre au grand jour ce qui se passe, étendre les solidarités et continuer de populariser ce mouvement. Car chaque mouvement est un laboratoire de la répression pour le gouvernement, chaque résistance est un exemple pour l’ensemble du mouvement social en France en Europe et dans le monde.

Les fumigènes de la solidarité : ils rappellent celui pour lequel Enguerrand a été condamné à un an de prison ferme, suite à la manifestation du 22 février à Nantes contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Les fumigènes de la solidarité : ils rappellent celui pour lequel Enguerrand a été condamné à un an de prison ferme, suite à la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Ce combat est une lutte phare pour tout le mouvement social. Faire reculer le gouvernement et les capitalistes, le patronat local, sur Notre-Dame-des-Landes constituerait un formidable encouragement aux luttes en cours et en germe, en France, en Europe et dans le monde, un encouragement pour l’ensemble du mouvement social. Oui, la lutte de Notre-Dame-des-Landes est nationale et s’amplifie au-delà à l’échelle européenne et internationale.

Les fumigènes de la solidarité

Les manifestant(e)s ont refait ce jour là sous le signe de la solidarité le parcours que la Préfecture avait interdit le 22 février à Nantes, fumigènes en tête pour rappeler celui a fait emprisonner Enguerrand.

Ce jour-là, la police de Walls et Vinci n’a pas pu nous empêcher de manifester.

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