Jeudi 19 juin à 18H, un rassemblement est organisé devant le palais de justice de Nantes, contre la répression.
Pour manifester notre solidarité avec les inculpé-e-s de la lutte contre l’aéroport et son monde : Enguerrand et deux autres manifestant-e-s du 22 février qui sont jugés ce jour-là.
Ce 19 juin, Journée du Prisonnier Révolutionnaire, est l’occasion de rappeler que la France, avec ses Quartiers de Haute Sécurité, détient plus de 150 prisonniers politiques, parmi lesquels une majorité de prisonniers basques.
Nous reproduisons ici l’appel du Comité de soutien à Enguerrand.
Des prisonniers révolutionnaires près de chez toi !
Le 22 février à Nantes, l’État socialiste et sa police ont provoqué blessures et mutilations et prononcé de lourdes peines de prison pour protéger le projet d’aéroport de VINCI. Au moins trois manifestants ont perdu un œil, touchés par des tirs policiers, et la peine pénale la plus disproportionnée jusqu’ici a été infligée à Enguerrand, qui purge un an de prison ferme pour fabrication d’un fumigène et jet de pavé. C’est bien pour son activité politique qu’il a été aussi durement sanctionné. Enfermement et blessures irréversibles procèdent d’une même logique : faire peur, isoler, casser.
La violence policière du 22 février et la répression judiciaire inédite qui s’en suit marquent un renforcement des logiques de terreur d’État contre ceux qui se révoltent, que ce soit à la ZAD, au cœur des métropoles ou dans les quartiers. Les lois sécuritaires et surtout les lois antiterroristes en constituent le maillon fort comme l’illustre par exemple la répression qui s’abat sur les militant-e-s NO TAV (opposé-e-s à la Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin) en Italie.
Ce 19 juin, à 18h, nous nous rassemblons devant le Tribunal noir de Nantes pour manifester notre solidarité avec les inculpé-e-s de la lutte contre l’aéroport et son monde : Enguerrand et deux autres manifestant-e-s du 22 février qui sont jugés ce jour-là. Une bouffe végane sera organisée en soutien à tou-te-s les réprimé-e-s et les révolté-e-s du 22 février.
Prisonniers à Nantes, en France, partout…
Ce 19 juin, Journée du Prisonnier Révolutionnaire, est l’occasion de rappeler que la France, avec ses Quartiers de Haute Sécurité, détient plus de 150 prisonniers politiques, parmi lesquels une majorité de prisonniers basques. L’acharnement judiciaire contre ces prisonniers dispersés à plusieurs centaines de kilomètres de leur famille montre bien leur volonté de casser la résistance populaire, d’isoler les incarcéré-e-s. L’enfermement de Georges Ibrahim Abdallah depuis 30 ans en est une illustration, comme la peine incompressible contre le braqueur de banque Christophe Khider. Georges est libérable juridiquement depuis 1999, mais tout est fait pour que ce résistant communiste pro-palestinien crève en prison ! Aujourd’hui, la prison à vie remplace la peine de mort.
Jugés partout, libres nulle part
Ce 19 juin nous manifestons aussi notre solidarité avec tous les compagnons emprisonnés dans le monde, en Europe, en Russie, en Inde, aux Philippines, en Turquie, au Kurdistan, au Maroc, au pays mapuche, au Brésil, aux Etats-Unis … Particulièrement avec les 5200 prisonniers palestiniens avec qui Georges Abdallah et une dizaine de prisonniers arabes et basques ont refusé pendant 3 jours leur plateau en solidarité.
« Sous un gouvernement qui emprisonne injustement, la place de l'homme juste est aussi en prison. »
Henry David Thoreau
« Ils peuvent m'enfermer moi, ils ne peuvent pas nous enfermer tous ! Ne nous laissons pas terroriser, ne les laissons pas gagner ! Solidarité avec les blessés du 22 ! Solidarité avec les camarades No-TAV, et avec toutes les victimes de la répression policière dans le monde. »
Enguerrand, incarcéré depuis le 1er avril