Les naufrages de migrants en Méditerranée ont soulevé l’indignation et une prise de conscience de la population. Deux rassemblements ont eu lieu à Nantes et Saint-Nazaire cette semaine. Un autre rassemblement aura lieu samedi 25 à Nantes.
A Saint-Nazaire mardi 21 avril, une soixantaine de personnes se sont rassemblées, à l’appel du collectif UCIJ (« Uni-e-s Contre une Immigration Jetable »), du MRAP, de la LDH, d’Amnesty International et du Collectif Palestine. Le NPA, le PG et EELV étaient présents.
A Nantes mercredi 22 avril, 300 personnes ont répondus présent lors d’un rassemblement sur la passerelle Victor Shoelcher, face au Palais d'(in)justice, à l’appel du collectif UCIJ de Nantes.
C’est aux migrants du Collectif des expulsés de la rue des Stock qu’est revenu la parole. Car les débats politiciens qui agitent les médias suite à ces drames oublient trop souvent les premiers concernés: les migrants eux-mêmes, « survivant-e-s de la Méditerranée » réfugiés en France, qui savent parfaitement de quoi ils parlent :
Sur l’Europe ? « l’Europe sait bien mieux protéger ses marchandises que les personnes en Méditerranée, à elle de choisir… Les moyens ne manquent pas, c’est la volonté qui manque. » Sur les raisons des migrations : « la misère, les guerres et l’exploitation de la population en Afrique même. » La situation en Lybie : « 18 millions de personnes vivent en Lybie, mais 6 millions de Libyens seulement. Les autres fuient leurs pays, mais depuis la guerre en Lybie, personne ne les protège« .
La traversée en Méditerranée et le débarquement sur les côtes européennes n’est pourtant pas la fin pour ces galériens : « L’OFPRA nous empêche d’obtenir l’asile politique. De plus, durant l’instruction du dossier, qui dure jusqu’à trois ans, nos droits ne sont pas respectés : nous n’avons ni logement, ni couverture médicale, ni l’accès à l’apprentissage du français… La France est le seul pays où l’on jette le demandeurs d’asile à la rue ! Nous somme sans droits et lorsqu’on est finalement déboutés de notre demande d’asile, on devient hors-la-loi. »
Un nouvel appel à rassemblement est lancé samedi 25 avril, à 11H place du Bouffay, pour une marche vers le Palais de Justice, où aura lieu un pique-nique.
Bertrand Achel