Nous garderons Notre-Dame-des-Landes. Ni expulsion, ni travaux : abandon définitif du projet !

Texte national du NPA, pour appeler à la manifestation du 27 février (15 février 2016)

Le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes est vieux de quarante ans.  Il menace des terres agricoles, des emplois, la biodiversité. Celles et ceux qui s’y opposent luttent contre l’aéroport et son monde, celui des groupes capitalistes comme Vinci et des élus et gouvernants qui les servent. C’est le combat de toute une population, unissant salariéEs, paysanNEs et habitantEs, mêlant les générations, les façons de lutter et démontrant dans et autour de la ZAD (Zone à Défendre) que la solidarité, la démocratie, des rapports humains sans exploitation ni oppression sont possibles.

L’avenir se joue maintenant

Le 25 janvier un jugement a confirmé les expulsions des habitantEs et paysanNEs historiques. Avant et depuis ce jugement les actions contre le projet d’aéroport et en soutien aux occupantEs sont nombreuses et massives : mobilisation de 20 000 personnes et près de 500 tracteurs sur le périphérique nantais le 9 janvier, actions de blocages, occupations et mobilisations paysannes, rassemblement devant le tribunal de Nantes et une quarantaine de manifestations en France et au-delà…

L’arnaque du référendum

Hollande annonce un référendum local d’ici le mois d’octobre. Et Valls précise  » pas pour abandonner le projet mais pour le légitimer et pouvoir évacuer la ZAD ».

Alors que les recours juridiques nationaux et européens ne sont pas épuisés et que de nouvelles études sont menées à propos de l’intérêt de l’actuel aéroport de Nantes- Atlantique ; alors que la décision de bétonner la ZAD est en contradiction avec les objectifs d’action contre le dérèglement climatique ; alors que la déclaration d’utilité publique est émise par l’état et ne peut donc être remise en cause par un vote local, ce référendum serait un piège pseudo-démocratique.

Impossible de faire confiance à un gouvernement et à une majorité d’élus locaux toujours très complaisants à l’égard des intérêts des grands groupes capitalistes comme Vinci le concessionnaire du projet.

Cette annonce prouve qu’il est possible d’abandonner le projet puisque Hollande dit que « Si c’est non, le gouvernement en tirera les conséquences ». Inutile de perdre du temps et de l’argent public pour cette manipulation qui ne vise qu’à diviser les populations !

Manifestation nationale à Notre-Dame-des-Landes samedi 27 février

A nous d’imposer par une gigantesque démonstration de force l’abandon définitif du projet, la fin du harcèlement et des menaces contre les occupantEs, tout de suite !

L’abandon du projet serait la première victoire contre ce gouvernement tout dévoué aux bétonneurs et autres capitalistes. Cette victoire donnerait force et espoir à toutes les autres luttes contre ce gouvernement défenseur d’un monde dont nous ne voulons pas et pour des projets utiles aux populations, décidés par elles. Nous avons besoin d’une agriculture paysanne, de construire et d’isoler nos logements plutôt que de pistes d’aéroports, de transports collectifs publics gratuits plutôt que d’avions et de TGV, d’emplois durables plutôt que de bénéfices pour les multinationales parasites comme Vinci.

Ni expulsion, ni travaux : abandon définitif du projet !