Pour le retrait du projet de loi travail : tous et toutes en grève et dans la rue le 31 mars

affiche-code-du-travailAprès la forte mobilisation du 9 mars qui a rassemblé près de 500 000 manifestants, jeunes, salariés, privés d’emploi, retraités, le mouvement s’est ancré dans la jeunesse lors des journées nationales de mobilisation des 17 et 24 mars.

De plus en plus de lycées sont touchés par la mobilisation, tout comme beaucoup d’universités. La preuve, s’il en fallait encore, que malgré tout ce que peut raconter le gouvernement, malgré les tentatives multiples de répression du mouvement (violences policières, arrestations de manifestants, fermetures de certaines universités), la loi El Khomri sur le travail continue de semer la colère dans la jeunesse et le monde du travail. Comme le crient les jeunes dans les manifs, cette loi doit finir à la poubelle !

Manifestations  Jeudi 31 mars

  • à Nantes à 10h30 place du Commerce
  • à Saint-Nazaire à 10h30 place de l’Amérique latine
  • à Ancenis à 10h30 station Esso RD 723
  • à Châteaubriant à 10h30 Théâtre de Verre

Beaucoup de bruit pour moins que rien

Le gouvernement veut faire croire qu’il n’est en rien impressionné par la contestation qui monte de de semaine en semaine. Pourtant il a été obligé d’annoncer une prétendue nouvelle version du projet de loi.

Mais pratiquement rien de fondamental n’a été modifié. Concernant les indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, le plafonnement ne sera plus obligatoire mais « indicatif ». Le contrôle des licenciements économiques passerait  par les  juges qui n’auront en pratique ni le temps ni la volonté de s’opposer aux patrons. La mise en œuvre des forfaits-jours dans les PME et des astreintes ne pourrait pas être décidée unilatéralement par les patrons mais pourront être imposées par accords d’entreprises. Valls a prétendu mettre en place une taxation des CDD, mais en réalité, elle dépend de la négociation entre partenaires sociaux dans le cadre de l’assurance-chômage.

Et si le gouvernement voulait aussi désamorcer le mécontentement des fonctionnaires avec une dérisoire augmentation de 1,2%, il n’a fait en réalité que l’accentuer.

Berger, nous ne sommes pas des moutons

Ces miettes semblent satisfaire le secrétaire général de la CFDT et de la pseudo organisation étudiante, de droite, la FAGE. C’était l’objectif du gouvernement qui cherche avant tout à briser l’élan de la mobilisation entamée le 9 mars. Ces pseudos reculs ne changent rien. En effet, le cœur de la Loi travail n’est en aucune manière attaqué. Le renversement de la hiérarchie des normes reste l’objectif fondamental du gouvernement. Ce renversement mettrait les droits fondamentaux des salariéEs sous la menace d’accords d’entreprise obtenus par le chantage à l’emploi et des tractations avec des syndicats qui se coulent dans le moule du libéralisme.

Tous ensemble, imposer le retrait du texte

Tous les salariéEs, la jeunesse sont concernéEs par cette attaque. La loi travail vise d’abord ceux et celles du privé mais les mêmes projets sont à l’œuvre à l’hôpital (loi Touraine), à la SNCF (casse du statut suite à la réforme ferroviaire). Cette régression accompagne l’austérité appliquée à toute la Fonction publique, au travers du PPCR et les attaques contre les droits des chômeurs/euses. Ce projet de loi ne ferait pas reculer le chômage, il permettrait au contraire de faciliter les licenciements.

Pour bloquer ces projets, ces reculs, pour obtenir le retrait du projet de Loi travail, nous devons construire un rapport de forces à la hauteur de l’attaque. Il faut préparer la grande journée de grève du 31 mars dont il faut faire une journée de grève générale avec la perspective de continuer aussi le lendemain ! Mettons à profit chaque occasion pour convaincre autour de nous que c’est seulement en bloquant l’économie, par un mouvement de grève prolongée, que nous ferons reculer le gouvernement.

26 mars 2016