Près de 1000 personnes ont manifesté ce samedi à Nantes pour un accueil digne de tous les migrants.
C’est à l’appel d’une plate-forme d’organisations et de collectifs agissant auprès de migrants des sans logis que la manifestation de cet après-midi s’est tenue. Une manifestation bien plus nombreuses que les rassemblements de ces dernières semaines. Le collectif a su rassembler des réseaux aussi divers que les collectifs de soutien aux Mineurs étrangers isolés, ou aux expulsés de la rue des stocks que le Réseau Emmaüs. Les réseaux militants autour du DAL ont su rassembler largement, jusqu’à l’intersyndicale.
L’expulsion des réfugiés du quartier Doulon aura sans doute contribué à mobiliser les énergies, et en tout cas à mettre au clair la politique du gouvernement. De Calais à Nantes, c’est en effet une même politique qui prévaut : expulser puis reloger sous couvert d’humanité… avant de renvoyer à la rue ceux qui ont des papiers, et d’expulser définitivement ceux qui n’en ont pas !
La manifestation s’est déplacée devant un lieu symbolique de la lutte du logement à Nantes : au 2, allée Baco, un immeuble désaffecté avait été occupé plusieurs semaines, et rebaptisé « Radison noir », en référence à l’hôtel 4-étoile « Radison blu » qui squatte l’ancien palais de Justice. Une opération qui faisait suite à la réquisition, largement médiatisée du Lieu Unique quelques mois avant.
Nombre de manifestant-e-s se sont interrogés: « vont-ils vraiment ouvrir un refuge ici ?« . C’est que l’ironie des organisateurs (faux élu compatissant à l’appui) a téléscopé l’évidence : les réfugiés sont à Nantes massivement à la rue, alors qu’on ferme des centres et qu’on expulse un lieu après l’autre.
B.A. (expression libre)