La première partie de l’ouvrage ausculte l’émergence de ces GPII, les « liens incestueux » entre les éluEs et les sociétés qui doivent mener les projets, les formes de « démocratie hors sol », les « infrastructures de classe », tels ces TGV que seuls utiliseront les cadres pour rejoindre plus vite La Défense, et se conclut sur la nature des GPII : « le fruit pourri d’un système démocratique soumis aux lois de l’économie de marché ».
Ensuite, la visite guidée des GPII passe bien sûr par le Larzac, Plogoff et Notre-Dame-des-Landes… sans négliger des dossiers plus modestes (comme les 1 000 vaches) ou plus éloignés (comme les luttes anti-routes et autoroutes menées en Grande-Bretagne, car les GPII n’ont pas de frontière !).
Pour terminer, l’ouvrage prend la forme d’un petit guide assez complet à l’intention de résistantEs débutantEs, reposant sur l’articulation entre des démarches « d’éducation populaire, de lobbying, de mobilisation citoyenne ». Comment admettre des perspectives différentes, débattre sur la place du conflit au sein de la lutte, de la place de la violence, de l’humour, pour résister… tout en n’oubliant pas de vivre, d’exister, de créer, de se faire plaisir, dans les luttes.
Un petit livre qui ne demande qu’à être mis en pratique, sans modération !
Vincent Gibelin Hebdo L’Anticapitaliste - 373 (02/03/2017)