Le NPA de Nantes appelle à rejoindre la manifestation du collectif logement 44 « Vive l’APL » : ce samedi 31 mars, jour de fin de la trêve hivernale des expulsions de locataires, refusons les expulsions !
Fin de la trêve hivernale : refusons les expulsions !
Les militant-e-s du NPA s’associent au rassemblement pacifique appelé par l’assemblée du mouvement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce lundi 19 février devant la préfecture de Nantes (texte ci-dessous).
Communiqué du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) de Nantes
Nantes, le 7 mars 2018
Ce matin l’évacuation des migrants a eu lieu sur le campus. Cette expulsion demandée par la présidence d’université crée une catastrophe humanitaire en mettant près de 150 personnes à la rue.
Le mépris affiché par les autorités universitaires lors de la dernière rencontre avec les syndicats des personnels du campus, le refus de rencontrer une délégation de migrants pour sortir de l’impasse annonçaient ce dénouement.
Le NPA de Nantes dénonce avec véhémence cette politique de la présidence, qui malgré une neutralité affichée, suit les pires orientations de l’actuel gouvernement. Ce geste laissera ouverte une fracture dans la communauté universitaire pour un long moment.
De même le NPA appelle à soutenir sur le plan matériel nos frères et nos sœurs migrants, et à une réaction ferme, visible et conjointe des forces de gauche et des syndicats. Des initiatives sont en construction avec ces forces, il faudra les renforcer car aucun être humain n’est illégal !
Le samedi 10 février, près de 30 000 personnes ont convergé sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Un carnaval de la victoire contre le projet d’aéroport, mais aussi une nouvelle démonstration de force face au gouvernement.
Combien sommes-nous ce samedi ? Difficile de le dire tant les routes et les chemins de la Zad grouillent de monde. Deux cortèges ont convergé, depuis Saint-Jean-du-Tertre et « Le Gourbi ». Ne cherchez pas ce lieu-dit sur les GPS : il n’existe pas dans la géographie officielle, mais seulement sur les cartes que la Zad a elle-même produites. Destination la ferme de Bellevue, exploitée conjointement par les habitantEs de la Zad et les paysans du Copain, pour un grand moment dans la plus pure tradition carnavalesque. Continuer la lecture de Notre-Rêve-des-Landes→
Ce mardi 06 février avait lieu une journée de mobilisation dans l’éducation nationale à l’appel de nombreuses organisations syndicales et politiques (appel unitaire syndical ci-dessous).
Ainsi, au bout de 50 ans de lutte, l’État, les collectivités locales et le patronat ont cédé : il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’histoire pourrait s’arrêter là et les chroniqueurs commencer à rédiger des livres écrits au passé. Mais ce qui s’est créé depuis 2009 contre l’aéroport refuse de s’éteindre : un foyer de lutte, une convergence exceptionnelle. C’est pour la Zad et ce qu’elle porte d’espoirs que nous manifesterons le 10 février.
La Zad a une histoire paradoxale : « zone d’aménagement différé » créée pour un aéroport, elle a gelé des terres et les a préservées de l’urbanisation et des remembrements, gardant une biodiversité exceptionnelle dans la région. Une fois la victoire acquise, en bonne partie grâce à son occupation, sa fonction pourrait s’éteindre, et la Zad disparaître. La question du devenir des habitantEs de la Zad est complexe, car la Zad n’est pas un mouvement uniforme, et chaque revendication affecte différemment ses habitantEs. Continuer la lecture de Notre-Dame-des-Landes : le 10 février, enraciner la Zad→
50 ans de lutte. 10 ans d’occupation. Des manifestions mémorables. Des dizaines de milliers de personnes – paysanEs, urbainEs, occupantEs, jeunes et moins jeunes, mobilisés à tant de reprises sur le site et ailleurs. Des rencontres, des jours et des nuits de fête. Des centaines de comités de soutien. Et finalement : la victoire ! Le gouvernement abandonne officiellement le projet d’aéroport.
Le gouvernement Macron peut toujours essayer de s’en tirer par le haut, c’est bien une défaite de l’État et du patronat, et une victoire des opposantEs dans leur ensemble.
C’est fait. Le gouvernement a annoncé le 17 janvier que l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne serait pas construit. Malgré les incertitudes quant à l’avenir de la Zad et les menaces d’intervention policière brandies par le gouvernement, qui imposent de rester vigilants et de poursuivre la mobilisation, l’abandon du projet d’aéroport est une victoire historique contre l’État et les multinationales : la preuve qu’une lutte déterminée peut l’emporter, y compris lorsque les puissants se coalisent pour tenter de la défaire.
Une lutte de longue haleine
Notre-Dame-des-Landes, c’est 50 ans de lutte, 10 ans d’occupation, des manifestions mémorables, des dizaines de milliers de personnes – paysanEs, urbainEs, occupantEs, jeunes et moins jeunes – mobilisées à de multiples reprises… Des rencontres, des jours et des nuits de discussions et de fête, des expériences et des cultures diverses qui nourrissent les luttes, des dizaines de comités locaux.
Notre-Dame-des-Landes, ce sont aussi des pressions, des menaces, des interventions policières, des violences, des blesséEs, des arrestations. Mais les opposantEs ont tenu bon, et la victoire n’en est que plus belle. Et les déclarations pleines d’assurance, de Sarkozy (« Ils seront expulsés et l’aéroport se fera ») à Macron (« L’aéroport se fera ») en passant par Valls (« Ce projet, nous le soutenons, et il se fera ») et Hollande (« L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sera construit ») n’y auront rien changé.
Le projet est désormais retiré, et la lutte va se poursuivre pour que ce territoire reste un espace d’expérimentation sociale, environnementale et agricole. Le NPA appelle à répondre massivement à l’appel à converger le 10 février dans le bocage pour fêter l’abandon de l’aéroport et pour poursuivre la construction de l’avenir de la Zad. C’est le mouvement anti-aéroport qui doit déterminer l’usage des terres pour de nouvelles installations, agricoles ou non, officielles ou non, pour « un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion ».
Un exemple à suivre
Le combat victorieux contre le projet d’aéroport est une lutte exemplaire, au sens où elle est admirable et mérite d’être saluée, mais aussi dans la mesure où elle montre l’exemple. À l’heure où les attaques pleuvent contre les droits sociaux et démocratiques, et où le sentiment d’impuissance domine, Notre-Dame-des-Landes est une bouffée d’oxygène pour celles et ceux qui entendent résister à Macron. La preuve que lorsqu’on se mobilise autour d’objectifs communs dans un cadre unitaire qui respecte les points de vue de chacunE, on peut renverser des montagnes.
À l’heure du macronisme triomphant, la victoire de Notre-Dame-des-Landes ouvre une brèche dans laquelle il s’agit de s’engouffrer. C’est évidemment, en premier lieu, un signal pour celles et ceux qui luttent, ici comme ailleurs, contre tous les projets destructeurs de l’environnement, contre le nucléaire et ses déchets à Bure, contre des projets d’autoroutes ou de centres commerciaux et de lignes à grandes vitesses… Mais c’est aussi, à une échelle plus large, un grain de sable de taille dans les rouages de la machine macronienne, un point d’appui pour les luttes en cours, et à venir. En dépit de son recul sur Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement entend en effet poursuivre l’offensive anti-sociale, anti-démocratique, anti-migrantEs, qui ne s’arrêtera que si nous l’arrêtons. Telle est la leçon de Notre-Dame-des-Landes : unis, déterminés, conscients de nos forces, nous pouvons gagner !