Communiqué de presse du Collectif unitaire contre l’extrême-droite (CGT 44, Solidaires 44, VISA, Place au Peuple, NPA, Ensemble, Alternative Libertaire) pour le second tour de l’élection présidentielle. Le vote Front National n’est pas la solution pour répondre aux crises et difficultés que connaît notre société. Nous appelons à rejoindre la manifestation du 1er mai, et le 7 mai, pas de vote pour le Front National !
Pour la deuxième fois au 21e siècle, l’extrême-droite sera présente au deuxième tour de l’élection qui est la clé de voûte du système politique français, l’élection présidentielle. En 2002, Jean-Marie Le Pen avait eu un peu plus de 4 800 000 voix au premier tour, en 2017 sa fille, Marine Le Pen, en a rassemblé plus de 7 500 000 ! La Loire-Atlantique est un des rares départements qui ne connaît pas une progression importante du vote frontiste, ce qui est pour le collectif unitaire contre l’extrême-droite et ses idées une mince consolation.
Les organisations soussignées, membres du collectif unitaire contre l’extrême-droite et ses idées considèrent avec une extrême gravité la montée de l’extrême-droite dans notre pays. Une arrivée au pouvoir du Front National est pour elles inenvisageable. Outre les replis nationalistes, les discours de haine et de racisme, le programme du Front National est contraire aux objectifs et valeurs de solidarité et de justice sociale qu’elles portent. Compte tenu des pouvoirs octroyés au président de la République dans l’actuelle constitution, l’article 16 par exemple, la prise du pouvoir par Marine Le Pen et le Front National serait une catastrophe pour notre pays car la préférence nationale et le racisme d’Etat aggraveraient encore les fractures de notre société. Les plus fragiles de nos concitoyens seraient les plus touchés.
Déjà, dans les mairies qu’il dirige, et malgré sa démagogie sociale, le Front National s’est attaqué aux acquis sociaux des plus démunis comme aux associations et syndicats qui ne veulent pas se soumettre à son pouvoir, n’hésitant pas à recourir à l’intimidation via les réseaux sociaux. Son idéologie, ses méthodes, si elles parvenaient au pouvoir le 7 mai prochain ouvriraient dans notre pays une dynamique de mise en place d’un fascisme du 21e siècle dont on voit poindre des éléments dans d’autres pays que le nôtre (Russie, Turquie).
Mais la lutte contre l’extrême-droite et ses idées, qui ne s’arrêtera pas le 7 mai, implique celle contre les inégalités et les injustices, contre les politiques d’austérité et sécuritaires mises en place au cours des quatre dernières décennies aussi bien par la droite que par la gauche. Car ces politiques sont une cause déterminante des progrès de l’extrême-droite en contribuant à la montée du chômage, des inégalités sociales et territoriales et au discrédit des forces politiques dites républicaines. Poursuivre ces politiques serait donc criminel.
C’est d’ailleurs pourquoi, pour le 1er mai, nos organisations – CGT 44,Solidaires 44, VISA, Place au Peuple, NPA, Ensemble, Alternative Libertaire, membres du collectif unitaire contre l’extrême-droite- appellent les salarié-es de la région nantaise à se joindre à la manifestation syndicale pour en faire un grand rassemblement revendicatif dans l’unité la plus large pour une société plus juste, plus égalitaire et plus solidaire, et pour dénoncer l’idéologie du Front National.
Car le vote Front National n’est pas la solution pour répondre aux crises et difficultés que connaît notre société. Nous sommes toutes et tous concerné-es. Le 7 mai, pas de vote pour le Front National !