Soutien à deux universitaires nantais menacés de sanctions disciplinaires : une pression inacceptable contre les étudiant.e.s et enseignant.e.s mobilisé.e.s contre la sélection à l’Université

Communiqué du NPA. Nantes, le 6 juin 2018

Deux enseignants-chercheurs de l’Université de Nantes sont menacés de sanctions disciplinaires. L’un d’eux est déjà suspendu de l’ensemble de ses fonctions jusqu’en octobre prochain.

La présidence de l’Université prétend, plaintes pénales à l’appui, que les deux enseignants-chercheurs auraient agressé des membres du personnel administratif, le 18 mai dernier. L’un comme l’autre récusent ces accusations.

Ils sont ainsi mis en cause pour leur présence lors d’événements survenus, à l’occasion de la tenue d’examens sur le campus, dans un contexte de mobilisation. Des étudiant.e.s refusant la saisie de leur carte d’étudiant.e au début de l’épreuve, décident, après l’annulation de celle-ci, de demander des explications aux membres du personnels chargés de l’organisation des examens. Les deux universitaires, bien loin de participer à une prétendue agression, se sont efforcés d’apaiser la situation, alors que le ton montait entre les étudiants légitimement en colère et les membres du personnels qui n’étaient pas responsables de cette situation, contribuant ainsi à éviter une intervention de la police.

Si l’accusation d’agression est manifestement infondée et contraire à la réalité des faits, elle répond à un objectif politique de la part de la présidence de l’Université de Nantes : sanctionner deux enseignants-chercheurs notoirement mobilisés aux côtés de leurs étudiant.e.s contre la loi ORE, visant à introduire une sélection à l’entrée à l’Université. Et ainsi faire pression sur toutes celles et tous ceux, nombreux.ses, qui refusent d’accepter le tri social des étudiant.es.

Le NPA apporte son plus vif soutien aux deux enseignants-chercheurs injustement mis en cause, et souhaite que l’esprit de justice prévale et permette à ces universitaires d’être rétablis dans leurs fonctions et dans leur dignité.

Cette affaire constitue une répression totalement inacceptable de la légitime mobilisation d’une part importante de la communauté universitaire contre la politique du gouvernement Macron. A l’Université comme ailleurs, nous ne nous laisserons pas intimider.

Non aux sanctions, à bas la sélection ! Soutien aux universitaires injustement accusés !