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Meeting avec Philippe Poutou

N’ATTENDONS PAS LA RETRAITE POUR RENVERSER LE CAPITALISME !

MEETING AVEC PHILIPPE POUTOU

21 MARS – 20H- NANTES – MÉDIATHÈQUE

SALLE JULES VALLÈS – TRAM 1 – ARRÊT MÉDIATHÈQUE

ENTRÉE LIBRE

Malgré les millions de manifestants, malgré les grèves, malgré les 73 % de français qui sont contre sa réforme, le gouvernement ne veut rien entendre. Alors il faut passer à la vitesse supérieure, c’est à dire au blocage de l’économie. D’autant que de l’argent pour financer les retraites, il y en a, comme le montrent les profits insolents de Total, 36 milliards d’euros, en hausse de 90 % !

La bataille en cours est une bataille éminemment politique, et une victoire changerait la donne pour toutes celles et tous ceux qui, quelles que soient leurs sensibilités politiques, veulent faire vivre la perspective d’un autre monde, débarrassé de l’exploitation et des oppressions. En redonnant envie, espoir, en reconstruisant les cadres collectifs, les solidarités, et en bâtissant une réelle alternative politique à Macron et à l’extrême droite, une alternative de rupture anticapitaliste, féministe, antiraciste, écosocialiste.

Venez en discuter avec le NPA.

NOS VIES, LA VIE, VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS.

CHANGEONS LE SYSTEME PAS LE CLIMAT

Répondre aux enjeux de la crise à laquelle l’humanité est confrontée n’est pas une question technique, mais nécessite un changement de civilisation, un nouveau mode de production, des façons de vivre radicalement différentes, autrement dit une révolution non seulement économique, sociale et politique, mais aussi culturelle.

TRAVAILLER MOINS, TRAVAILLER MIEUX

Trop nombreux sont celles et ceux qui perdent leur santé et leur vie à la gagner. La première mesure est de réduire collectivement et radicalement le temps de travail sans perte de salaire, avec baisse des cadences et de l’intensité du travail et des embauches proportionnelles. SalariéEs, nous revendiquons à la fois un salaire qui nous permette de vivre et un travail utile et épanouissant. Si des productions doivent s’arrêter pour préserver l’avenir, ce n’est pas aux salariéEs d’en faire les frais et d’être licenciéEs. Dans tous les cas, l’entièreté de nos salaires et de nos droits sociaux doit être maintenue jusqu’à un nouvel emploi ou la retraite.

PRENDRE LES MOYENS DE DÉCIDER

Se réapproprier le droit de comprendre, de penser et de décider ce qu’on produit est une nécessité pour notre émancipation individuelle et collective. La démocratie ne doit pas s’arrêter aux portes de l’entreprise. Le contrôle ouvrier est la seule garantie qui permette de limiter les gaspillages et de combattre la bureaucratie. La planification démocratique de l’économie, c’est-à-dire la possibilité de faire l’inventaire des productions et transports inutiles ou nuisibles et de définir ensemble nos besoins réels, nécessite d’exproprier les grandes entreprises.

CONVERGENCES DES LUTTES !

La question climatique est une question sociale majeure. Les changements de comportement individuels, s’ils sont indispensables, ne suffiront pas à modifier la donne. Une puissante mobilisation mondiale des mouvements environnementaux, syndicaux, paysans, féministes et indigènes est nécessaire et urgente. Nous avons besoin d’un mouvement pour la justice climatique capable d’imposer des mesures de rupture radicales, une révolution écosocialiste. C’est bien tout le système de production et de consommation qu’il faut changer. Les Marches pour le Climat sont un début. Il n’est plus suffisant de s’indigner et de faire pression sur les décideurs, il faut construire la convergence des luttes, descendre dans la rue par millions, bloquer les investissements fossiles et tous les projets inutiles et destructeurs imposés aux populations, stopper les accaparements de terres et le militarisme, s’investir activement dans le soutien aux paysanEs, jeter les bases de pratiques sociales qui sortent du cadre capitaliste… Des victoires sont possibles contre les bétonneurs comme à Notre-Dame-des-Landes, contre l’industrie du charbon à Hambach (Allemagne) où la mobilisation a imposé l’arrêt du déboisement de la forêt ancienne par l’avancée d’une mine de lignite… Elles sont le résultat de larges convergences, de la détermination, de la radicalité, de la créativité démocratique… Chaque victoire, chaque avancée compte. Nous avons besoin de victoires, même partielles parce qu’elles mettent en pratique l’autonomie et l’auto-organisation qui sont des préconditions nécessaires et décisives à une transformation radicale du monde, à l’auto-émancipation des exploitéEs et des oppriméEs. Elles montrent qu’un autre monde, écosocialiste, est possible.

Contre l’acte II du Macronisme, construire les résistances, regrouper la gauche qui lutte

La séquence électorale à peine terminée, Macron a réaffirmé sans surprise qu’il maintiendrait son cap avec la mise en œuvre de « l’acte II » de son quinquennat, qui n’est autre que la poursuite et l’intensification des attaques contre le monde du travail. Il y a urgence à mettre un frein a cette logique mortifère. Il y a urgence à fédérer les résistances pour faire reculer ce gouvernement des riches, et construire une perspective anticapitaliste et internationaliste.

Alors qu’en février le mouvement des Gilets jaunes avait contraint le gouvernement à geler la hausse du prix du tarif réglementé d’EDF, celui-ci vient de l’augmenter de 6 %, portant à 50 % la hausse des prix de l’électricité depuis 2007.

Faire payer la majorité pour garantir les profits

Cette hausse est justifiée au nom du sacro-saint principe de concurrence dont les capitalistes aiment à nous répéter qu’elle est nécessaire pour faire baisser les prix. Mais en réalité, pour éviter la faillite des fournisseurs alternatifs et pour garantir des profits suffisants à ces groupes capitalistes qui ne produisent pas d’électricité et se fournissent à EDF, on va faire payer davantage les consommateurEs. Cette mesure est d’autant plus indigne qu’elle concerne un bien de première nécessité et qu’elle va encore dégrader les conditions de vie des plus pauvres.

C’est aussi la marque d’un mépris formidable envers les centaines de milliers de personnes qui, depuis plus de six mois, sont descenduEs dans la rue, ont occupé des ronds-points pour mettre un frein à la dégradation de leurs conditions de vie. Contre ce meccano capitaliste, il faut d’urgence imposer un grand service public de l’énergie, seul à même de fournir à toutes et tous un service de qualité à bas coût et d’envisager une véritable planification écologique, loin de la recherche permanente du profit et de l’utilisation d’énergies polluantes et dangereuses mais plus rentables pour les actionnaires. 

Licenciements et suppressions d’emplois en cascade

Dans la logique capitaliste de la concurrence et du profit, les attaques contre les salariéEs se multiplient. Dans le privé, ce sont des licenciements de masse, à Ascoval, Whirlpool ou General Electric… Des milliers de salariéEs vont ainsi être jetés à la rue par des entreprises qui se gavent d’argent public en bénéficiant d’exonérations, de cadeaux fiscaux… au nom du prétendu maintien de l’emploi ! Le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) a coûté des dizaines de milliards d’euros à la collectivité, pour des résultats à peu près nuls, sinon d’enrichir encore un peu plus les actionnaires… La moindre des choses serait de revendiquer aujourd’hui la restitution de ces aides auprès des entreprises licencieuses et, pourquoi pas, de porter plainte pour détournement de fonds publics. 

Le secteur public n’est pas non plus épargné car, à terme, Macron et le patronat rêvent d’une gestion privée des services publics. La réforme de la fonction publique adoptée il y a quelques jours s’inscrit dans cette logique de précarisation de l’emploi, avec un recours généralisé à la contractualisation et des suppressions de postes à la clé dans les écoles, les hôpitaux, à la SNCF… La réalité quotidienne de millions de gens, ce sont les services publics qui ferment, la queue dans ceux qui restent, les urgences à l’agonie, les classes surchargées… Ce sont en réalité des centaines de milliers d’emplois socialement utiles qu’il faudrait créer ! Et pour cela, de l’argent, il y en a : ont reparle du CICE ou de l’ISF ?

S’unir pour agir

Face à l’ensemble de ces attaques, en cours ou en perspective, car il ne faut pas non plus oublier les menaces qui pèsent sur les retraites ou, encore et toujours, l’assurance chômage, une riposte majeure est nécessaire, qui tire les bilans de la dernière séquence et qui s’appuie sur les mobilisations en prenant en compte leurs forces et leurs faiblesses. 

Gilets jaunes, enseignantEs, jeunes… TouTEs se sont mobilisés ces derniers mois autour de revendications sociales, démocratiques ou écologiques. Pour nos grèves et mobilisations, contre les projets de réformes gouvernementales, contre la répression, contre la menace de l’extrême droite, pour l’accueil des migrantEs, pour l’égalité des droits, pour la justice climatique, ces luttes doivent franchir un palier.

Pour les aider, pour ouvrir de nouvelles perspectives, il faut unir nos forces, les coordonner. L’ensemble de la gauche sociale et politique – organisations, courants, équipes militantes –, toutes celles et ceux qui n’ont pas renoncé à changer cette société, doivent se regrouper et mener ensemble toutes les actions possibles pour faire reculer Macron et ses amis les patrons.

Pour construire une gauche radicale, indépendante des institutions, anticapitaliste et internationaliste, nous avons besoin de débattre, d’échanger, de confronter les propositions à la lumière des mobilisations. Il y a urgence !

Nantes : grève aux urgences contre la dégradation du service public

Alors que différents secteurs de la santé ont déjà crié leur colère face aux politiques ultra libérales du gouvernement, les services d’urgences se mettent en grève pour dénoncer la dégradation du service public.

A Nantes, les raisons de lutter sont nombreuses : aux revendications partagées avec les services d’urgence de l’AP-HP s’ajoute le projet de nouvel hôpital qui va entraîner la suppression de 800 à 1000 postes.

Contractuels non renouvelés, augmentation de la charge de travail, accroissement des problèmes de fonctionnement…

Des économies pour l’État, une dégradation des conditions de travail pour les soignants, un service public en miette pour les usagers !

La grève des urgences vient s’inscrire dans un contexte social déjà tendu, et s’ajoute à d’autres mouvements, comme celui dans l’éducation contre les lois et réformes Blanquer. Toutes les attaques du gouvernement s’inscrivent dans le cadre du projet de loi sur la fonction publique, avec pour objectif la suppression de 120000 postes d’ici à 2022.

Écoles, hôpitaux, services publics, même combat !

C’est pourquoi l’heure est à la convergence des luttes : personnel hospitaliers, usagers, gilets jaunes, enseignants… Ne laissons pas leur profit détruire la fonction publique !

Emparons nous des AG, des grèves, des mobilisations, pour massifier les mouvements qui fleurissent.

 Contre Macron et son monde, construisons les luttes et les convergences

Les « conclusions » du grand blabla de Macron sont prévues pour le mois d’avril. Mais on sait déjà qu’elles ne répondront en rien à nos exigences démocratiques, de justices sociales et climatiques. Les mobilisations sociales, des Gilets Jaunes et pour le climat sont plus que jamais nécessaires.

Ce gouvernement libéral se fout de nos conditions de vie, de travail ou de chômage subi, d’étude ou de la situation des retraité·e·s. On a pu le voir dans le cas de l’usine Blanquefort, où un Plan de « Sauvegarde » de l’Emploi va licencier 870 personnes. Alors que Ford fait des profits, l’Etat refuse d’imposer quoi que ce soit à la multinationale, et de réquisitionner l’usine pour réindustrialiser le site sous contrôle des salarié·e·s. Les propositions de LREM, parti au pouvoir, ne feront qu’aggraver notre situation : casser les retraites, privatiser Aéroports de Paris, casser la formation des enseignant·e·s, supprimer des postes dans les services publics…

Le gouvernement n’a qu’une seule réponse : la répression

Depuis de nombreuses années le mouvement social, comme les quartiers populaires, subit de plus en plus fortement la répression policière et judiciaire. A la crise politique déclenchée par le mouvement des Gilets Jaunes, plutôt que de répondre aux revendications de justices fiscales (à commencer par le rétablissement de l’ISF et la fin de la TVA), le gouvernement a préféré accentuer encore la répression. On compte des centaines de blessé·e·s et des dizaines de mutilé·e·s, dont plusieurs journalistes. La loi dite « anti-casseur » proposée par la droite et soutenue par le gouvernement, est une loi liberticide qui est décriée jusque dans les propres rangs des député·e·s de la majorité, et qui va encore réduire nos moyens de manifester, de contester, de revendiquer.

Faisons converger nos colères

Mais des résistances existent, partout. C’est notamment le cas des enseignant·e·s en Loire-Atlantique en mobilisation depuis 15 jours contre les réformes du bac, du lycée, Parcoursup et la loi « pour une école de la confiance ». C’est un mouvement auto-organisé en Assemblé Générale, ou les salarié·e·s en lutte décident de leurs moyens d’actions. Et ce mouvement est pensé avec les usagers, élèves et parents d’élève, directement touché·e·s par les réformes.

Ça bouge aussi dans la santé, contre les politiques d’austérité qui touchent aussi bien les personnels que les malades. Plusieurs Ehpad et hôpitaux psychiatriques notamment sont en lutte. Ce 21 mars sera l’occasion d’un printemps de la psychiatrie avec une grande mobilisation sur Paris.

Un mouvement d’ensemble pour prendre nos affaires en main

D’autres luttes sociales existent. Elles sont à mettre en lien avec les luttes démocratiques, écologistes, féministes, antiracistes, … Car c’est toutes et tous ensemble que nous pourrons bâtir un monde plus juste, où la solidarité supplante les rapports de domination et la course aux profits. Cette seule journée de grève du 19 mars ne suffira pas. Mais elle peut être un premier point d’appui. Contre Macron et son monde nous devons nous réunir, rassembler dans nos quartiers et nos entreprises, nos associations et nos syndicats, avec les Gilets Jaunes, pour discuter et nous organiser, préparer la lutte et gagner !