NOS VIES, LA VIE, VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS.
CHANGEONS LE SYSTEME PAS LE CLIMAT
Répondre aux enjeux de la crise à laquelle l’humanité est confrontée n’est pas une question technique, mais nécessite un changement de civilisation, un nouveau mode de production, des façons de vivre radicalement différentes, autrement dit une révolution non seulement économique, sociale et politique, mais aussi culturelle.
TRAVAILLER MOINS, TRAVAILLER MIEUX
Trop nombreux sont celles et ceux qui perdent leur santé et leur vie à la gagner. La première mesure est de réduire collectivement et radicalement le temps de travail sans perte de salaire, avec baisse des cadences et de l’intensité du travail et des embauches proportionnelles. SalariéEs, nous revendiquons à la fois un salaire qui nous permette de vivre et un travail utile et épanouissant. Si des productions doivent s’arrêter pour préserver l’avenir, ce n’est pas aux salariéEs d’en faire les frais et d’être licenciéEs. Dans tous les cas, l’entièreté de nos salaires et de nos droits sociaux doit être maintenue jusqu’à un nouvel emploi ou la retraite.
PRENDRE LES MOYENS DE DÉCIDER
Se réapproprier le droit de comprendre, de penser et de décider ce qu’on produit est une nécessité pour notre émancipation individuelle et collective. La démocratie ne doit pas s’arrêter aux portes de l’entreprise. Le contrôle ouvrier est la seule garantie qui permette de limiter les gaspillages et de combattre la bureaucratie. La planification démocratique de l’économie, c’est-à-dire la possibilité de faire l’inventaire des productions et transports inutiles ou nuisibles et de définir ensemble nos besoins réels, nécessite d’exproprier les grandes entreprises.
CONVERGENCES DES LUTTES !
La question climatique est une question sociale majeure. Les changements de comportement individuels, s’ils sont indispensables, ne suffiront pas à modifier la donne. Une puissante mobilisation mondiale des mouvements environnementaux, syndicaux, paysans, féministes et indigènes est nécessaire et urgente. Nous avons besoin d’un mouvement pour la justice climatique capable d’imposer des mesures de rupture radicales, une révolution écosocialiste. C’est bien tout le système de production et de consommation qu’il faut changer. Les Marches pour le Climat sont un début. Il n’est plus suffisant de s’indigner et de faire pression sur les décideurs, il faut construire la convergence des luttes, descendre dans la rue par millions, bloquer les investissements fossiles et tous les projets inutiles et destructeurs imposés aux populations, stopper les accaparements de terres et le militarisme, s’investir activement dans le soutien aux paysanEs, jeter les bases de pratiques sociales qui sortent du cadre capitaliste… Des victoires sont possibles contre les bétonneurs comme à Notre-Dame-des-Landes, contre l’industrie du charbon à Hambach (Allemagne) où la mobilisation a imposé l’arrêt du déboisement de la forêt ancienne par l’avancée d’une mine de lignite… Elles sont le résultat de larges convergences, de la détermination, de la radicalité, de la créativité démocratique… Chaque victoire, chaque avancée compte. Nous avons besoin de victoires, même partielles parce qu’elles mettent en pratique l’autonomie et l’auto-organisation qui sont des préconditions nécessaires et décisives à une transformation radicale du monde, à l’auto-émancipation des exploitéEs et des oppriméEs. Elles montrent qu’un autre monde, écosocialiste, est possible.