Depuis plusieurs années, et notamment avec la lutte victorieuse de Notre Dame des Landes, la Loire Atlantique est un lieu de fortes répressions policières et un laboratoire des nouvelles formes de violences des « forces de l’ordre ». Alors que cette violence touchait essentiellement les quartiers populaires et les mouvements sociaux, un nouveau cap a été franchi lors de la fête de la musique 2019. Une quinzaine de teufeur·se·s ont dû se jeter dans la Loire pour échapper à la brutalité policière. A ce jour une personne est toujours portée disparue. Le NPA apporte tout son soutien aux victimes de cette répression.
Le fait que le ministre Castaner ait demandé à l’IGPN de mener une enquête ne change rien : nous savons par expérience que ces enquêtes, les rares fois où elles aboutissent, ne permettent ni de condamner les coupables, ni de mettre fin aux pratiques violentes, humiliantes ou dégradantes utilisées tous les jours par la police et la gendarmerie.
Le président Macron et son gouvernement, comme leurs prédécesseurs, sont de moins en moins légitimes. La violence est le moyen de faire passer leurs réformes néolibérales qui dégradent nos conditions de vie, de bâillonner les contestations. On l’a vu à Notre Dame des Landes, pendant la loi Travail ou le mouvement des Gilets Jaunes et dans les quartiers. A laisser ainsi se déchainer la fureur policière, elle échappe à tout contrôle et frappe l’ensemble de la population. Comment imaginer qu’une intervention de routine pour faire baisser la sono finisse par mettre la vie de centaines de personnes en danger ? Il est grand temps que cesse ce déferlement de la violence d’Etat.
Nous demandons le désarmement de la police. Nous demandons l’arrêt des violences policières. Nous revendiquons de pouvoir faire la fête sans finir dans la Loire.