Bulletin Base Rouge n°3 du NPA Saint-Nazaire

BASE ROUGE N°3 / 26 FEV 2017 (PDF)

  • L’ EDITO : MARCHE NATIONALE POUR LA JUSTICE ET LA DIGNITÉ
  • NON AU CETA ! (NVO.fr)
  • La feuille de route du prochain président…
  • Magouilles à droite et au FN, impasses à gauche… Meeting avec Philippe Poutou

L’EDITO

Le viol de Théo marque une escalade effrayante dans la toute-puissance policière. Alors qu’au même moment, le Sénat et l’Assemblée nationale viennent de renforcer encore les pouvoirs de celle-ci en adoptant une loi sur la sécurité publique qui assouplit les règles de légitime défense, ce qui revient à autoriser les tirs des policiers en supprimant l’obligation d’en rendre compte.

Ce crime s’inscrit dramatiquement dans une série de comportements délictueux de policiers, encouragés par l’état d’urgence permanent et l’inflation de lois sécuritaires. Des policiers en infraction permanente C’est d’abord la pratique de la discrimination  quotidienne.

Les contrôles d’identité sont 20 fois plus nombreux pour les jeunes noirs et arabes que pour Le reste de la population, d’après Jacques Toubon, le Défenseur des droits.

Pour cette discrimination, l’État français a déjà été condamné à deux reprises.

L’État policier c’est maintenant !

L’hyper violence policière s’appuie sur l’impunité dont elle

bénéficie ainsi que sur l’alourdissement des peines pour tous

les autres. Ainsi à Aulnay-sous-Bois, le policier violeur est remis

en liberté … mais cinq jeunes, jugés en comparution immédiate,

sont condamnés à des peines de prison pour « délit d’embuscade ».

Les manifestations de protestations se multiplient et il nous faut

aller plus loin.

L’appel des familles des victimes des violences policières, soutenu

par de nombreuses associations, syndicats et partis nous invite à une

MARCHE NATIONALE POUR LA JUSTICE ET LA DIGNITÉ
LE DIMANCHE 19 MARS À PARIS.

Nous devons être nombreuses et nombreux à répondre présent !


NON AU CETA !

« 408 voix pour, 254 contre et 33 abstentions : le Parlement

européen a approuvé mercredi 15 février l’accord de

libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA)

malgré les protestations argumentées et les nombreuses

manifestations des organisations de la société civile (dont la

CGT) de part et d’autre de l’Atlantique.

C’est en effet sans aucun débat démocratique que l’accord a

été négocié par la Commission européenne et le Canada, au

mépris des intérêts économiques, sociaux et environnementaux

des peuples.

Le texte prévoit en effet, notamment, de supprimer 99 %

des droits de douane, mais aussi d’« harmoniser » les

réglementations et les normes censées protéger les droits

sociaux ou environnementaux, en vérité de déréglementer.

Il menace ainsi la santé des travailleurs et des consommateurs,

ainsi que l’agriculture. Il permet aussi de fait la

privatisation de services publics, et attribue aux entreprises,

notamment aux multinationales, des pouvoirs exorbitants

face aux États eux-mêmes. Il crée ainsi des « tribunaux

arbitraux », lesquels pourront être saisis par une entreprise

contre des États dont les réglementations ou législations

contrarieraient ses intérêts en particulier financiers.

Ratifications : non merci !

L’application de l’accord nécessite, après ce vote, la ratification

des 38 parlements nationaux et régionaux des États

membres de l’UE et du Canada.

Mais, en violation de toute forme de démocratie, une

grande partie du texte devrait être appliquée de manière

provisoire dès ce printemps…

D’ores et déjà, comme l’explique Attac, des initiatives sont

organisées pour que les parlements nationaux et régionaux

ne ratifient pas le texte…

Le combat contre le CETA continue. » (NVO.fr)


La feuille de route du prochain président…

Pendant longtemps, la Cour des comptes a été une

assemblée de hauts fonctionnaires peu actifs et bien

payés. En 1989, un dénommé François Hollande n’hésitait

pas à déclarer dans une émission de télévision qu’il

y avait été bien traité : on n’était pas vraiment obligé de

travailler malgré le montant du salaire…

Depuis, la Cour des comptes, toujours considérée

comme une des aristocraties de la fonction publique,

s’est mise à travailler un peu plus. Elle est actuellement

présidée par un « socialiste » nommé par Nicolas Sarkozy.

Et « Demander compte » s’est largement transformé en

gardiennage de l’austérité et des politiques néolibérales.

Le rapport annuel publié il y a quelques jours martèle

ainsi qu’il va falloir réduire les déficits conformément

aux engagements pris devant la Commission de

Bruxelles, et que pour cela, la seule voie est de réduire

les dépenses dans un effort d’une ampleur bien supérieure

à celui des années passées.

Qu’importe si les hôpitaux sont au bord de l’asphyxie

et que de nombreux habitantEs sont écartés de certains

soins. Qu’importe si l’école, notamment dans les quartiers

populaires, ne peut assurer sa mission au point que

les inégalités scolaires s’accroissent. Qu’importe si de

nombreuses familles sont obligées de faire face à des

dépenses importantes pour la maison de retraite d’un

parent. Qu’importe si la diminution des transferts aux

communes et départements les amènent à serrer la vis

sur les services publics et les aides sociales…

Pour ces gens-là, il n’est pas question d’augmenter

l’impôt sur la fortune ou les tranches supérieures de

l’impôt sur le revenu, ni de mettre fin aux privilèges

fiscaux des grandes entreprises. Ce sont les dépenses

sociales qu’il faut réduire, et naturellement pas les 20

milliards annuels du CICE qui n’ont pratiquement pas

créé d’emplois, ni les coûts faramineux des interventions

militaires extérieures.

La Cour des comptes trace ainsi la feuille de

route du prochain président de la République.

Une feuille de route que seul un “troisième tour social“

pourra mettre en échec !


Magouilles à droite et au FN, impasses à gauche…

Sur fond de crise de régime, d’affaires et de scandales, les candidatures de Macron et Hamon symbolisent l’explosion des partis institutionnels LR et PS.

D’un côté, Macron, l’ancien banquier d’affaires ratisse large et souhaite ouvertement rompre tout lien avec le mouvement ouvrier et les principes de solidarité et de protections sociales :

c’est un candidat du Capital, de l’Europe libérale et des patrons.De l’autre, Hamon exprime une critique sur le quinquennat de Hollande… mais nous n’oublions pas qu’il a été ministre, etqu’il a voté les budgets chaque année ! Sa proposition de revenu universel tourne le dos aux besoins du monde du travail : nous ne voulons pas une aumône, mais

un travail et un salaire pour touTEs, un SMIC à 1700 euros,les 32 heures, l’interdiction des licenciements…

Mélenchon, lui, nous propose une gauche de rupture mais se la joue solo… sur le seul terrain électoral. La crise à droite, comme l’émergence de Macron, Hamon et Mélenchon, est avant tout le signe de l’échec des partis qui ont géré servilement les affaires du capitalisme.

Pour le NPA il faut rompre avec cette logique, construire un nouveau parti des travailleurs

pour aider les mobilisations nécessaires. Nous devons défendre nos revendications, comme la réduction du temps de travail, la réquisition des banques et des grandes entreprises, la relance des services publics, et ne faire confiance qu’à nous même pour les imposer.

MEETING AVEC PHILIPPE POUTOU MERCREDI 29 MARS – 18 H 30

LA MANUFACTURE10 bis, boulevard de Stalingrad