L’association SAFE Migrants Nantes et Trempolino organisent le samedi 14 septembre 2019 à 20h une soirée-concert, dont les bénéfices seront entièrement reversés à l’association, pour l’inscription et le suivi pédagogique de jeunes migrants nantais à l’Université et dans des lycées publics et privés de l’agglomération.
Migrations, frontières et sans-papiers agitent les médias. Pourtant en France, il n’y a pas de crise migratoire mais bien une crise de l’accueil, sans cesse renforcée par de nouveaux dispositifs juridiques qui réduisent à peau de chagrin l’accès au titre de séjour et à l’asile politique.
Pour en débattre, le NPA invite Julien Salingue jeudi 7 mars, à 20H30 à la Médiathèque de Nantes (tram 1 arrêt Médiathèque – entrée libre)
LIBRE INSTALLATION, LIBRE CIRCULATION, ÉGALITÉ DES DROITS !
Nous avons tou·te·s en tête ces images qui soulèvent le cœur des milliers de morts en Méditerranée : 2 260 personnes rien qu’en 2018 d’après le Haut-Commissariat de l’ONU aux Réfugiés.
Combien de temps va-t-on revoir ces scènes honteuses, va-t-on accepter que la Méditerranée soit transformée en cimetière marin, par la faute des dirigeant·e·s des grands pays européens, gouvernement français inclus ? L’Europe, claquemurée derrière ses frontières, serait-elle à l’abri de la « misère du monde » ?
Submersion, disent-ils
C’est qu’il faudrait, disent certains, agitant la peur de l’étranger-e et de l’immigré-e, lutter contre les risques de « submersion ». On en est pourtant bien loin. Le gouvernement français n’a délivré en 2018 que 247 000 nouveaux titres de séjour. Il n’y a eu que 122 000 demandes d’asile en 2018, dont seulement 33 000 acceptées (chiffres provisoires du ministère de l’Intérieur).
Par comparaison, un pays de 5 millions d’habitants comme le Liban accueille plus d’un million de réfugié-es et l’immense majorité des réfugié-es dans le monde se trouvent dans les pays limitrophes des zones de conflit.
L’immigration ne représente donc, en France, qu’une goutte d’eau dans une population d’environ 67 millions d’habitants. Nous aurions les moyens d’accueillir, de loger dignement toutes celles et ceux qui arrivent, de scolariser les enfants, et de soigner les malades.
En France, il n’y a pas de crise migratoire mais une crise de l’accueil sans cesse renforcée par de nouveaux dispositifs juridiques qui réduisent à peau de chagrin l’accès au titre de séjour et à l’asile politique.
C’est donc bien une question de choix politique et plus largement de choix de société !
Plutôt la solidarité que la peur
Pourtant, le quotidien de bien des migrant·e·s, c’est trop souvent la rue ou des camps de fortune faute de lieu d’hébergement, même pour ceux qui sont juridiquement en demande d’asile (alors que la convention de Genève oblige les États à les loger).
La « solution » du gouvernement ce sont des évacuations musclées. A Nantes, la préfecture et la Mairie suivent la même ligne : évacuer les campements, démanteler les lieux de regroupement et de solidarité concrète, et rejeter les migrant·e·s loin du centre-ville, en les dispersant dans des gymnases en périphérie.
Face à cette politique brutale, les solidarités s’organisent. Des réseaux d’aide se structurent. Des migrant-es mobilisent.
Trouver des solutions d’hébergement, organiser des permanences médicales, préparer des repas collectifs, faire du lien, tout simplement, pour lutter contre l’isolement : autant de tâches urgentes et nécessaires qui sont, heureusement, prises en charge par des citoyen·ne·s indigné·e·s par cette situation.
Mais combien de temps ces citoyen-e-s pourront-ils continuer de se substituer aux pouvoirs publics ? Nous avons les moyens de faire autrement !
Ouvrons les frontières !
Liberté d’installation !
Régularisation de tous les sans-papiers !
L’urgence de ces revendications est portée par les migrant-es eux-mêmes pour le droit de vivre dignement. Sans papiers, aucun avenir n’est possible pour celles et ceux qui sont parvenu·e·s jusqu’ici !
Quelles sont les causes des migrations ? A quoi servent les frontières ? Que signifie d’ouvrir les frontières et de régulariser les sans-papiers ? Que peut-on faire collectivement ?
Venez débattre, poser vos questions, partager vos expériences !
Rencontre-débat organisé par les militant-es du NPA 44, en présence de Julien Salingue, membre de la direction du NPA et de militant.es sans-papiers nantais
Communiqué de presse du NPA de Nantes, lundi 11 février 2019
Vendredi 8 février aux alentours de 17h la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention) est intervenue dans le bâtiment de l’UFR de droit de l’Université de Nantes pour en déloger les huit étudiant.e.s qui avaient entamé une grève de la faim le midi même et commencé à occuper le hall du bâtiment.
Le président de l’Université Olivier Laboux a envoyé les forces de l’ordre alors que le bâtiment était encore ouvert aux étudiants et personnels.
Le NPA dénonce cette intervention et les violences commises par les policiers qui ont expulsé de force des étudiant.e.s menant une action de protestation pacifique.
Des étudiant.e.s ont été trainé.e.s de force, certain.e.s projeté.e.s au sol, et aucun ordre de mission n’a été délivré aux personnes interpellées alors qu’elles en ont fait la demande explicite.
C’est un refus catégorique de la part de la présidence de l’Université d’entendre et de dialoguer avec ses étudiant.e.s.
Au-delà, nous dénonçons l’augmenta tion drastique des frais d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s.
C’est une politique clairement raciste qui s’inscrit et dans la même logique que la loi ASILE et Immigration accentuant la précarisation du statut des étudiant .e. s étranger .e. s.
Le NPA apporte son soutien aux étudiant.e.s en grève de la faim, confronté.e.s à la surdité et au mépris de leur président Olivier Laboux.
Ce mardi 18 décembre, à l’occasion de la Journée Internationale des migrants, un rassemblement avait lieu à côté de la Place du Bouffay. Fait particulièrement intéressant, il était à l’initiative d’un collectif de migrants tout récemment formé et qui n’a pas encore de noms.
Il s’agissait pour eux d’occuper l’espace public et d’apparaître à l’occasion de la Journée Internationale des migrants. Plusieurs banderoles affichaient « Egalité des droits ! » « Journée Internationationale des migrant.e.s »
Environ une centaine de personnes sont passées dans l’après-midi, malgré la pluie, dont deux-tiers de migrants, ce qui augure bien de la suite de ce collectif. Le tract trilingue (français, anglais et arabe) a visiblement produit son effet. De fait beaucoup de nationalités étaient représentées, ce qui n’est pas si commun dans les collectifs de migrants.
Ils ont attiré pas mal de soutien, pas d’apparition d’etiquettes politiques, quelques apparitions syndicales (CGT et Solidaires).
Dans les interventions cet après-midi, on a pu noter une volonté d’autonomie et d’autogestion par les migrants eux-mêmes. Ils veulent se mettre en lien avec les associations de soutien mais qu’ils soient eux-mêmes maîtres de leur propre lutte.
Enfin une affirmation de l’unité avec les classes populaires françaises avec qui on connaît aussi des problèmes en commun au-delà de leurs problématiques spécifiques.
Les actions en faveur des migrantEs ont une longue histoire à Nantes, mais l’expulsion, à la rentrée 2017 des anciens locaux des Beaux-Arts, a non seulement favorisé une exposition au grand jour d’une situation humanitaire infernale, mais aussi de nouvelles pratiques, de nouveaux réseaux qui sont venus se superposer aux solidarités plus anciennes du tissu associatif.
Centrée au départ sur l’occupation de lieux, la lutte des migrants et de leurs soutiens a vite intégré toutes les dimensions nécessaires à leur installation.
Main de fer contre mains tendues
Trois moments clé ont donné à la lutte une image particulière, mêlant occupations, activités de soutien et expulsions. L’occupation du campus a rendu visible la question et a permis que s’agglomèrent de nouveaux soutiens, dans la jeunesse et les milieux syndicaux. Suite à l’expulsion après un trimestre d’occupation des locaux universitaires de la Censive, un ancien Ehpad était occupé. Continuer la lecture de Des expériences concrètes de solidarité avec les migrantEs : à Nantes, une dimension militante novatrice→
Comme dans de nombreuses villes aux quatre coins du pays, les actions de solidarité avec les migrantEs se sont multipliées ces dernières semaines à Rennes et à Nantes.
À Rennes, rentrée précoce sur le front de la solidarité : dès le 20 août, un rassemblement avait lieu pour protester contre la mise à la rue de dizaines de familles de migrantEs, dont certaines avaient été hébergées en 2016 par nos soins au squat de la Poterie, puis prises en charge par la préfecture ou la mairie.
Actions et occupations en chaîne
Le 12 septembre, avec le Collectif de soutien aux personnes sans papiers (CSP), nous occupons le Centre régional d’information jeunesse (CRIJ), avec 4 familles à la rue (11 enfants). Dans la soirée, le préfet décide de faire évacuer un campement dans un parc. Les migrantEs laissés sur le trottoir rejoignent l’occupation, et voilà donc près de 60 personnes au CRIJ ! Le lendemain, la mairie décide d’ouvrir un gymnase, mais seulement pour les familles avec enfants. En assemblée générale, avec une centaine de personnes, les associations (CSP, Un toit c’est un droit) et l’interorgas, nous refusons le tri des migrantEs, alors nous restons au CRIJ… De nouvelles familles arrivent, que la mairie refuse dans un premier temps, avant, face à notre détermination, d’accepter de les prendre au gymnase.
Le samedi, journée du patrimoine, nous quittons le CRIJ et manifestons sur plusieurs sites rennais, ouverts à la visite – mais pas à nous ! – et terminons notre périple par la cathédrale, d’où nous sommes virés par la police ! Heureusement, la solidarité active de la FSU nous permet de passer un week-end en sécurité dans ses locaux.
Dès le lundi, nouvelle occupation – le Théâtre national de Bretagne (TNB), à l’occasion de la projection du film Libre – qui nous accueille pour trois jours. Nous obtenons encore la prise en charge des nouvelles familles par la mairie et, pour la première fois, la préfecture accepte de prendre en charge 5 demandeurEs d’asile. À l’heure où ces lignes sont écrites, nous restons mobiliséEs avec la douzaine de célibataires qui occupent actuellement la Maison de la consommation et de l’environnement (MCE)…
La lutte paye
En dix jours, c’est ainsi l’hébergement de plusieurs dizaines de personnes que nous avons obtenu, dont un grand nombre de demandeurEs d’asile – que l’État a l’obligation légale de loger, mais la préfecture rechigne et invente de nouveaux critères (seuls les demandeurEs d’asile en première instance sont acceptés) – et toutes les familles avec enfants – que la mairie s’est engagée à ne jamais laisser à la rue. Il est clair que la mobilisation, impulsée par le CSP de Rennes, à laquelle participent nombre de militantEs et d’organisations dont le NPA, a été un puissant accélérateur : la lutte paye !
À Nantes, c’est le tribunal administratif qui ordonne la prise en charge des 698 migrantEs contraintEs de survivre depuis plusieurs semaines dans un campement de fortune, en pleine ville – ironie mordante de l’histoire, juste en face du mémorial de la traite négrière. Le tribunal administratif demande à l’État de remplir ses obligations d’accueil des demandeurEs d’asile, et à la mairie de mettre à disposition des gymnases pour assurer leur accueil temporaire…
À Rennes comme à Nantes, la conclusion est qu’il faudra bien en venir à la liberté de circulation et d’installation, seule solution réaliste pour en finir avec le danger mortel des passages clandestins et l’obligation faite aux migrantEs de vivre dans des conditions indignes !
Correspondant
Article paru dans L’Anticapitaliste, hebdomadaire du NPA
Comme dans de nombreuses villes aux quatre coins du pays, les actions de solidarité avec les migrantEs se sont multipliées ces dernières semaines à Rennes et à Nantes.
À Rennes, rentrée précoce sur le front de la solidarité : dès le 20 août, un rassemblement avait lieu pour protester contre la mise à la rue de dizaines de familles de migrantEs, dont certaines avaient été hébergées en 2016 par nos soins au squat de la Poterie, puis prises en charge par la préfecture ou la mairie.
COMMUNIQUE DE PRESSE du 09/08/18 du Collectif « Uni-e-s Contre une Immigration Jetable » de la région nazairienne
La loi Asile-Immigration vient d’être définitivement adoptée à l’Assemblée Nationale le 1er août 2018.
A cette occasion, la position de Madame Audrey DUFEU SCHUBERT, députée de la circonscription, nous est enfin connue.
Mme Dufeu Schubert a voté POUR, POUR une loi qui aggrave la politique gouvernementale de migrations, politique que nous dénonçons, à l’instar des centaines d’associations et collectifs réunis dans les États Généraux des Migrations, experts de la question des migrations.
Madame la députée a donc pris clairement position, sans doute convaincue par les arguments du Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb sur la priorité à donner aux contrôles et au fichage aux mépris du droit, droit d’asile et droits humains, par différentes dispositions telles :
L’allongement de la durée de la rétention administrative jusqu’à 90 jours y compris pour les familles accompagnées d’enfants mineurs,
Jusqu’à quatre jours laissés au juge des libertés et de la détention pour intervenir après un placement en centre de rétention,
La réduction du délai pour déposer une demande d’asile,
L’absence de recours suspensif pour les personnes originaires d’un pays dit « sûr » qui demandent l’asile, pour celles qui demandent un réexamen ou qui sont considérées comme présentant un trouble grave à l’ordre public,
La systématisation des mesures de bannissement et la multiplication de mesures de surveillance à l’encontre des personnes étrangères,
La banalisation des audiences par visio-conférence,
La complexification de la procédure de reconnaissance de filiation et le durcissement de l’accès à un titre de séjour pour les parents d’enfants français,
Le durcissement sans précédent de l’accès à la nationalité française pour les jeunes né·e·s à Mayotte,
Le fichage des mineur·e·s isolé·e·s étranger.e.s,
La possibilité pour les préfectures de passer outre les avis médicaux dans le cadre de la procédure de régularisation pour raisons de santé.
Pour le Collectif UCIJ, la politique concernant les migrations ne peut se résoudre à des chiffres car derrière les chiffres, ce sont des êtres humains, des femmes, des hommes, des enfants !
Seule une politique ambitieuse et généreuse d’Accueil et de Solidarité est efficace pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.
Le collectif « Uni⋅e⋅s Contre l’Immigration Jetable » région nazairienne composé de
Citoyennes, Citoyens et organisations :
Artisans du Monde, ATTAC, CCFD, Comité Solidarité-Palestine, Collectif de Soutien aux Personnes Sans-Papiers, EELV, FCPE, Femmes Solidaires, Fraternité protestante, FSU, LDH, LO, Mouvement de la Paix, MRAP, NPA, Pastorale des Migrants, PCF, PG
Tout comme ses prédécesseurs le gouvernement Macron déploie toute son énergie pour nous diviser. Opposer nos intérêts, nos combats… La séquence sociale actuelle est un cas d’école de cette politique de division orchestrée… comme si les régressions des uns allait bénéficier aux autres… alors qu’en réalité elles nous feront toutEs reculer.
C’est pourquoi nous ne pouvons que nous réjouir des initiatives décidées aujourd’hui qui s’inscrivent dans la convergence contre toutEs les expulsions, qu’ils s’agissent des expulsions des migrantEs, des expulsions de précaires de leur logement, des expulsions annoncées des habitantEs de la Zad de Notre-Dame-des-Landes.
Les militantEs du NPA de Nantes appellent à rejoindre la manifestation unitaire du 31 mars à Nantes contre toutes les expulsions : les expulsions locatives, les expulsions des migrantEs et exiléEs, les expulsions annoncées des habitantEs de la Zad de Notre-Dame-des-Landes.
Cette convergence de trois mouvements est utile et nécessaire, car c’est de notre unité (donc de notre diversité) que naîtront nos victoires.
Parce que nous affirmons que chacunE a droit à un logement, que chacunE a droit à une place dans notre société, que chacunE a le droit de choisir sa vie.
Parce que le capitalisme et l’Etat français ne supportent que ce qui lui est utile – des locataires qui payent – des migrantEs qui travaillent au noir – des agriculteurs au service de l’agrobusiness plutôt que des paysans alternatifs, nous refuserons leurs expulsions !
Nous réclamerons au contraire l’expulsion de ce gouvernement répressif, qui ne défend que les propriétaires et les populations qu’il choisit.