La journée pour la fermeture des abattoirs le 18 octobre a donné lieu à un débat avec le militant libertaire et anti-spéciste Yves Bonnardel.
Un point de vue de Kolya, qui ouvre une nouvelle rubrique sur le blog du NPA 44 : « libre expression » rassemble des textes personnels, qui ne reflètent pas l’opinion de l’ensemble du NPA.
A l’occasion de la journée pour la fermeture des abattoirs, plusieurs associations végétariennes nantaises organisaient samedi 18 octobre à la maison de quartier Madeleine-Champs-de-Mars une projection-débat avec le militant libertaire et anti-spéciste Yves Bonnardel, l’occasion d’expliciter et de développer les liens étroits entre les libérations animales et humaines.
Le film projetté, l’Adieu au steak (Nie wieder Fleisch en VO, référence au slogan antifasciste « Nie wieder Deutschland ») montre les conséquences désastreuses de la production massive de viande à travers le monde : diminution des ressources alimentaires disponibles (le rendement à l’hectare de l’élevage – même intensif – est très inférieur à celui des céréales ou des fruits et légumes), disparition de nombreuses cultures vivrières au profit de monoculture de fourrage (mais, soja), dégradation de l’environnement (ex : problème des « marées vertes » en Bretagne)… Sans parler des conditions de vie et de mise à mort épouvantables des animaux.
La conférence était centrée sur l’idée qu’il ne s’agit pas d’un problème de morale individuelle mais bien politique. Revendiquer la fermeture des abattoirs, c’est s’en prendre au cœur de l’immense complexe industriel agro-alimentaire, c’est poser un défi direct à la logique capitaliste et productiviste. Le débat fut l’occasion d’évoquer la nécessaire convergences des luttes de libération animale et d’émancipation sociale, dans une perspective globale de renversement du système actuel.
L’événement à rassemblé une soixantaine de personne, un public jeune et très majoritairement féminin, dont plusieurs militants organisés (NPA, FA) et des zadistes.