Ce 26 mars, les paysanEs et habitantEs de la Zad de Notre-Dame-des-Landes sont devenus juridiquement expulsables de leurs fermes et logements. Qu’à cela ne tienne : réunis au lendemain de la grande manifestation du 27 février, les comités de soutien de toute la France avaient lancé un appel à manifester les 25 et 26 mars contre le gouvernement et le PS au pouvoir.
Les manifestations se sont voulues ouvertes sur la population. A Notre-Dame-des-Landes, les paysanEs menacéEs d’expulsion tiennent ferme ouverte ; à Nantes on déambule avec humour dans un centre-ville fleuri de banderoles militantes. A Rennes ou Foix (Ariège), c’est autour d’un repas à prix libre que les discussions s’entament. Des prises de parole rappellent les convergences des luttes, comme le soutien alimentaire de la Zad aux migrants de Calais et Nantes. A Blois, on clame « Ni aéroport, ni expulsions, ni référendum » ; à Alençon, on rappelle aux clients du marché que « Notre-Dame-des-Landes, c’est le symbole de la société consumériste d’aujourd’hui ». A Pontivy (Finistère) on tient le procès public du gouvernement, tandis qu’à Bressuire (Deux-Sèvres), un contre-référendum souligne le déni de démocratie du référendum officiel. Et de prévenir : « expulsions ou pas, référendum ou pas », ils resteront mobilisés.
Le PS au pouvoir faisant la sourde oreille, l’avertissement se devait d’être clair. C’est ainsi que les locaux du PS ont été redécorés : d’affiches pour une réunion avec des zadistes à Lons-le-Saunier (Jura), d’un « avis d’expulsion » à Loche et Tours, tandis qu’à Valence (Drôme) le local a été fermé « pour compensation », l’intérieur recevant un mètre-cube de terre arable.
Des dizaines de manifestations ont eu lieu, preuve de la vivacité d’un mouvement ancré dans la population et sur l’ensemble du territoire. Le « référendum » annoncé n’en sera pas la fin : quelque soit son résultat, nous garderons la Zad !
CorrespondantEs NPA