Être de gauche, c’est arrêter de mépriser les ouvriers, de les trouver sales et encombrants quand ils sortent dans la rue. Ce sont eux qui font la richesse de la France !
Certains politiques, comme Olivier Besancenot ou Philippe Poutou, parlent de nous avec respect. Eux connaissent le travail. Les autres ne sont pas fatigués. Forcément, dormir à l’Assemblée nationale ou au Sénat, c’est facile. On peut faire ça jusqu’à 80 ans sans problèmes. Quand on n’a jamais mis les pieds dans une usine, sauf cinq minutes pour se laver les mains, que sait-on ? Ceux qui sont au pouvoir ne savent pas ce que c’est de s’user le corps à cravacher toute une journée, par tous les temps(…)
Les gens sont en colère. Ils n’en peuvent plus d’être pris pour des imbéciles, pour des moins-que-rien. Un jour, on va se retrouver avec l’extrême-droite, à cause de leur mépris. Et on accusera encore les Français de base, les ouvriers, en les traitant d’abrutis.
Karl Montagne, 52 ans, docker à Saint-Nazaire, cité par Bastamag dans sa série #imaginelagauche. A lire aussi : Être docker, à l’heure de la mondialisation des produits toxiques , par Nolwenn Weiler