La direction de STX soumet un « accord de compétitivité » à ses salariéEs car selon elle « les enjeux pour STX dans les années qui viennent sont majeurs »…
Pourtant, c’est la mondialisation et la financiarisation qui ont conduit les Chantiers de l’Atlantique à devenir Alsthom Marine puis Aker Yard, puis STX-Europe. Actuellement mis en vente, celle-ci compte à nouveau sur l’aide de l’État pour augmenter le profit des actionnaires. Les emplois ont été bradés (de près de 20 000 Alsthom et sous-traitants en 2003, à 2 100 STX actuellement, dont 200 en chômage technique…).
Et maintenant, elle veut augmenter le temps de travail : 20 minutes de travail non payés en plus tous les jours, généralisation de la modulation et de la flexibilité avec semaines de zéro à 48 heures selon la charge de production, remise en cause des jours de RTT… tout en réduisant les salaires (en baissant le taux horaire de 5 % à plus de 7 %), sans compter la perte de primes ou la réduction des prestations de la mutuelle.
La grève démarre
À l’appel de la CGT et FO, le lundi 1er juillet, la grève était totale. Les trois entrées des chantiers étaient bloquées par plusieurs centaines de salariéEs. Malgré la brume et un vent frais, le climat était chaud dès 5h30 : feux, barricades, peinture de slogans sur la route (« Tu coûtes trop cher, aide ton patron : mets-toi en grève »). À l’issue de la rencontre avec la direction, les délégués CGT et FO ont fait part du blocage complet de la direction, et ont appelé à la discussion sur place sur la suite à donner au mouvement. Le lendemain, il y a eu un rassemblement sur le parking central intérieur qui a rejoint l’atelier « 180 tonnes » en grève depuis 10 jours. Tous les matins, les débrayages se succèdent.
Pour le NPA, le projet d’accord de compétitivité doit être retiré. L’État doit mettre fin à cette parodie de gestion de la construction navale au service de quelques groupes uniquement financiers.