Seita, Trelleborg : non aux licenciements !

Photo Jean-Sébastien Evrard. AFPÀ la Seita, à Trelleborg, sur tous nos sites menacés, unissons-nous : non aux licenciements !
La CGT de Loire-Atlantique a annoncé qu’elle appelait à une marche pour l’em­ploi le mercredi 23 avril à 10 heures au départ de la Seita à Carque­fou.

(tract du NPA de Nantes du 18 avril)

« C’est du baratin !» a hurlé une femme. « C’est répugnant ! » a ajouté un de ses collègues alors que le direc­teur rentrait dans l’usine, ironique­ment applaudi et sifflé par ses sala­riés. « C’est le début de la lutte : pour nous, il n’y a aucun raison que ce site ferme, on se battra jusqu’au bout. », a déclaré de son côté le secrétaire CGT du CCE. Les salariés, entre colère et larmes, sont ensuite partis manifester sur le rond-point voisin. La fermeture de l’usine de Car­quefou supprimerait 337 emplois.

Cette annonce intervient au moment où Seita « commercialise une Gauloise blonde 100% fabriquée en France ». La banderole déployée dans le hall du siège à Paris soulignait cette amer­tume : « Impérial Tobacco, les licen­ciements rapportent gros ».

Et en effet pour les patrons les affaires continuent, puisque dans le même temps au moins 130 emplois seront relocalisés sur les sites polo­nais et allemand.

Début novembre 2013, le fabricant avait même annoncé un bond de son bénéfice net annuel de 38% à 1,1 mil­liard d’euros et un généreux divi­dende distribué à ses actionnaires.

Une fois de plus, ce sont les salariés qui trinquent et les actionnaires qui se remplissent les poches !

Juste à côté, chez Trelleborg, ce sont 95 licenciements qui sont annoncés. Il y a beaucoup de salariés autour de la cinquantaine qui ont connu les autres plans. Beaucoup d’efforts et de sacri­fices leur ont été demandés. Aujour­d’hui, ils sont dégoûtés.

Les pertes de l’entreprise, ce sont les raisons avancées par la direction pour expliquer cet énième plan. Évidem­ment, elle parle de la stagnation du marché européen, mais oublie de parler des pro­fits qui continuent ailleurs !

Trelleborg AB est un leader mondial dans l’étanchéité et l’amortissement. Son chiffre d’affaires annuel est de 2,3 mil­liards d’euros et il emploie 15 800 per­sonnes dans plus de 45 pays. C’est une grosse entreprise qui licencie pour pré­server les profits de ses actionnaires !

La CGT de Loire-Atlantique a annoncé qu’elle appelait à une marche pour l’em­ploi le mercredi 23 avril à 10 heures au départ de la Seita à Carque­fou. Cet appel pourrait être élargi à d’autres organisa­tions : des contacts sont noués avec la CFDT et Solidaires.

Les militants du NPA 44 s’associent à cette initiative et vous appellent à la rejoindre : les problèmes des salariés de la Seita ou de Trelleborg sont aussi les nôtres. Il faut une réponse unifiée de tous ceux et toutes celles qu’ils licen­cient, de toutes les entreprises visées par des plans de licenciement, et qui exprimerait le ras le bol des travailleurs.

La question de la nationalisation
Aux patrons qui licencient pour mainte­nir leurs profits, nous leur opposons la nationalisation. 

Pour nous, les outils de production doivent être au service des besoins des populations (et pas des marchés) et sous le contrôle des travailleurs.

Mais il ne s’agit pas d’éponger les pertes avec de l’argent public (comme le sauvetage des banques lors de la crise de 2007). Nous refusons d’indem­niser les patrons : ils veulent fermer la boite ? Prenons-la et servons-nous en !

Nantes, le 18 avril 2014