Législatives. « Une candidate à l’ADN révolutionnaire » (Ouest-France)

 

Un portrait politique de  notre camarade candidate aux législatives, paru dans Ouest-France.

2e circonscription Nantes centre. La candidate NPA imagine le rapport de force plus dans la rue qu’à l’Assemblée.

« Je suis une rebelle, au sens de révoltée, et une révolutionnaire marxiste. » Elle a ça dans le sang. « Ça part des tripes. » Sandra Cormier, 45 ans, candidate du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) dans la 2e circonscription, a baigné toute sa jeunesse « dans un monde qui se revendique de la lutte des classes, de la révolution communiste ». Un grand-père ouvrier et au PC. Un père d’extrême-gauche à la CGT. Sandra Cormier y adhère aussi.

« La lutte contre l’injustice sociale a vite structuré ma pensée. » Elle milite dès 15 ans, « à la Jeunesse communiste ». Alors au lycée, elle défile contre la réforme des universités en 1986. « Je n’étais ni leader, ni suiveuse, mais actrice du mouvement. »

« La rue et la grève »

Aujourd’hui, l’enseignante d’histoire-géo a pris du leadership. Après un passage à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), la nantaise Sandra Cormier est porte-parole du NPA, membre du conseil politique national. Elle était colistière aux municipales à Nantes en 2008 et 2014. En 2012, aux législatives, dans cette même circonscription nantaise, elle avait obtenu 260 voix.

Sandra Cormier reste « contre l’exploitation des salariés, des précaires, des chômeurs, contre toutes les discriminations. » Évidemment, contre aussi l’économie du profit. « Je porte un programme radical d’urgence sociale, d’expropriation du capital, d’autogestion. »

Elle est persuadée que « Macron va aggraver la condition des plus précaires et faire monter le FN ». Lucide sur « le recul de la conscience de classe » et « l’émiettement du mouvement ouvrier », Sandra Cormier préconise quand même une « riposte contre cette casse des acquis, contre cette politique anti-démocratique ». Ça passe par des députés à l’Assemblée. « On a besoin de relais. »

Mais la candidate anti-NDDL considère que « le vrai rapport de force est dans la rue et la grève ». Elle prône la démocratie à la base. « Ça, c’est une idée profondément révolutionnaire. »

par Christophe Jaunet, Ouest-France| Modifié le 31/05/2017 à 15:11 | Publié le 31/05/2017 à 02:47