Après la parenthèse de la période électorale, le mouvement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes réunit ses forces et ambitionne de faire converger les luttes et les résistances les 8 et 9 juillet.
La période électorale a formé une parenthèse pour le mouvement contre l’aéroport de NDDL : il était impossible d’expulser la Zad sans déclencher une réaction de masse. Rappelons-nous qu’une promesse d’expulsion de la Zad par Valls à l’automne dernier avait été repoussée le 8 octobre par une manifestation massive sur la Zad.
Cette parenthèse s’achève. Nous héritons comme Président du ministre de la loi Travail, prêt à toutes les répressions pour arriver à ses fins. Prêt à expulser la Zad, pour autant qu’il en ait les moyens. Nous héritons d’un premier ministre ancien cadre d’Areva, pour qui l’environnement et la sécurité réelle des personnes ne comptent pas. Nous héritons aussi d’un Hulot qui servira d’assurance sur les bons sentiments écologiques du gouvernement.
Le rassemblement des 8 et 9 juillet a donc été conçu comme le premier grand rassemblement militant après les élections. Intitulé « De nos terres à la Terre. Résister, agir, vivre », il vise à rassembler une fois de plus toutes les forces disponibles sur toutes les luttes qui traversent la société.
Intitulé « De nos terres à la Terre- Résister, agir, vivre« , il vise à rassembler une fois de plus toutes les forces disponibles de toutes les luttes qui traversent la société.
Vers une nouvelle alliance paysans-travailleurs
La convergence avec le monde syndical se poursuit. Ce n’est désormais plus le seul syndicat CGT de l’aéroport actuel (AGO) qui s’oppose à NDDL, mais aussi la CGT du groupe Vinci et celle de l’ensemble du BTP. Avec d’autres syndicats locaux ou nationaux (Solidaires), le front syndical s’est élargi et ouvre des perspectives de solidarités réciproques, comme aux grandes heures des alliances ouvriers-paysans de Loire-Atlantique.
Car la rencontre est en train de se faire avec les syndicats paysans. La tradition locale d’alliance entre ouvriers et paysans est en train de renaître ; on en aura un aperçu historique par une série de témoignages les 8-9 juillet. Mentionnons simplement qu’elle a permis en 1968 une solidarité exceptionnelle, où les paysans venaient nourrir les grévistes.
Avec ou sans aéroport, défendre la Zad
La rencontre des syndicats est aussi en train de se faire aussi avec les occupantEs de la Zad. Une autre convergence émerge avec les mouvements de soutien aux migrants (car c’est la production de la Zad qui nourrit en partie les migrantEs de la région nantaise).
C’est donc tout le mouvement militant qui commence à se rencontrer sur et autour de la Zad. Un mouvement neuf est en train de naître d’une lutte historique, car chacun sait que cette lutte est l’une des rares qui peut être gagnée dans les mois à venir.
Un mouvement qui réaffirme que la Zad ne disparaîtra pas avec l’abandon éventuel du projet d’aéroport.
Une unité et une détermination précieuses, car les « médiateurs » nommés par le gouvernement vont être tentés de diviser le mouvement – par exemple négocier l’évacuation de la Zad contre un report sine die du projet.
Car sur le fond, le gouvernement ne tient pas particulièrement ce projet : une partie de la Droite s’y oppose pour ne pas vider inutilement les caisses de l’État et des collectivités ; une partie du patronat local aussi, représenté par Philippe de Villiers en Vendée. Reste que tout ce monde s’entendra pour virer la Zad, d’où l’importance d’un rassemblement militant le plus large possible.
Outre notre stand habituel, les militantEs du NPA participeront à pas moins de quatre débats. Nous avons mis l’accent sur les sujets qui relient l’écologie aux autres mouvements de lutte.
Casse du code du travail et précarité. Après la loi Travail et avant les ordonnances, quelles conséquences, quelles résistances ? Luttes écologiques et luttes sociales. Nécessités, lieux et conditions d’une convergence dans un projet de transformation de la société. Pour des transports gratuits. Enjeux écologiques, sociaux et économiques de la gratuité des transports en commun, en ville et au-delà. Pacifisme, écologie et féminisme. Les mouvements pacifistes, écologistes et féministes sont liés, des années 1960 aux USA jusqu'à aujourd’hui, dans les pays du Sud. Programme complet et infos pratiques (transports, hébergement…) sur http://notredamedeslandes2017.org