Archives mensuelles : novembre 2018

La possibilité du fascisme – débat avec Ugo Palheta le 27 novembre

Débat avec Ugo Palheta
MARDI 27 NOVEMBRE 20H30
SALLE DE LA MÉDIATHÈQUE
24 quai de la Fosse, Nantes
(Tram ligne 1, arrêt « Médiathèque »)

Mouvement réactionnaire contre l’égalité des droits ; migrants enlevés et tabassés à Calais ; large diffusion de thèses réactionnaires, xénophobes, islamophobes et sexistes ; violences policières impunies ; manifestations interdites ; scores inégalés du Rassemblement National aux élections… Est-ce un néofascisme, sous des formes nouvelles, qui s’annonce ?

Le fascisme apparait comme impossible en France. Mais les politiques imposées ces dernières années – racistes, autoritaires, ultralibérales – ne sont-elles pas le meilleur terreau sur lequel pourrait s’appuyer la bête immonde ?

Le NPA vous propose de venir en débattre autour du livre d’Ugo Palheta, sociologue, auteur du livre « La Possibilité du fascisme. France, la trajectoire du désastre ».

Pour construire ensemble un nouvel antifascisme, capable de mener de front le combat contre l’extrême droite et contre les politiques destructrices qui favorisent son ascension.

Événement Facebook :
https://www.facebook.com/events/2185345528457736/
Page du NPA contre l’extrême-droite :

http://www.tantquillefaudra.org/
https://www.facebook.com/tantquillefaudra/

Interview de Ugo Paletha sur le site du NPA

« Ce qui rend le fascisme possible, c’est une crise d’ensemble des médiations politiques, idéologiques et institutionnelles »

Entretien. À l’occasion de la sortie de son livre la Possibilité du fascisme (éditions la Découverte), nous avons rencontré Ugo Palheta.

Ton livre s’intitule la Possibilité du fascisme. Avant toute chose, pourrais-tu nous préciser ce que tu entends par « fascisme » ? Il y a un enjeu de définition important autour de cette notion, qui a des conséquences pour l’analyse… et la pratique.

Le fascisme comme régime désigne un pouvoir capitaliste en ce sens qu’il sert les intérêts des fractions du grand capital industriel et financier, mais un pouvoir capitaliste d’un genre particulier puisqu’entre autres choses il ne cherche pas à intégrer mais à annihiler totalement le mouvement ouvrier. Mais même si le fascisme a évidemment besoin du soutien de la classe dominante pour parvenir au pouvoir, en particulier à travers des alliances passées avec ses représentants politiques, on ne comprend rien à la manière dont il se développe comme mouvement si on s’imagine qu’il n’est qu’un jouet dans les mains de la bourgeoisie. Dans toute sa période d’ascension, le fascisme conquiert une audience de masse en obtenant des soutiens venant de toutes les classes sociales, même si son cœur sociologique se situe au sein de la petite lire la suite

En vidéo : interview de Ugo Palheta sur le site Regards

Partout dans le monde au Brésil, en Italie, en Inde, aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Israël, la tentation de l’extrême droite est de plus en plus présente. Le sociologue, Ugo Palheta, auteur de « La possibilité du fascisme » (Editions La Découverte) est l’invité de #LaMidinale.

Interview de Ugo Palheta dans l’Humanité
UGO PALHETA « LE NI DROITE NI GAUCHE N’OPÈRE QUE SI LA GAUCHE GOUVERNE À DROITE »

Pour le sociologue Ugo Palheta, auteur de la Possibilité du fascisme (la Découverte) , « le capitalisme porte en germe le fascisme », même si ce n’est pas une fatalité. Pour écarter le danger, il faut construire un nouveau clivage de classe.

Avant même de définir le fascisme, vous évacuez le concept de populisme que vous jugez trop « vague »…

Ugo Palheta. D’un point de vue scientifique c’est une catégorie qui n’a pas beaucoup d’intérêt parce qu’effectivement elle est fondée sur des critères extrêmement flous, en particulier la démagogie. Un populiste serait pour l’essentiel un démagogue. lire la suite

En images : à Nantes la manifestation contre les violences faites aux femmes, 24 novembre 2018 #noustoutes

Contre les violences sexuelles et sexistes, construisons un mouvement féministe massif et international !

254 viols ou tentatives de viol par jour en France, une femme qui meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son (ex)conjoint, un tiers des femmes harcelées au travail… Les violences sexistes et sexuelles sont un phénomène massif.
Les militant-e-s du NPA de Nantes appellent à la manifestation du collectif « Nous Toutes 44 », aux côtés d’associations, de syndicats et de partis politiques, ce samedi 24 novembre, à 14H, RDV tram 1, arrêt « Gare Maritime » à Nantes.

Elles touchent toutes les femmes dans les transports en communs, dans la rue, au travail et surtout à la maison. Dans les situations de conflits armés, elles peuvent prendre la forme de viols et violences utilisés comme armes de guerre et touchent particulièrement les migrant·e·s, majoritairement des femmes et des enfants, qui fuient les guerres et la misère.

La parole des femmes commence à se faire entendre

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17 novembre : un vent de colère souffle sur notre département, comme dans tout le pays

Quinze associations, syndicats et partis et mouvements politiques du département ont adopté le texte commun suivant.

Chaque mois sont plus nombreux les salarié.e.s, retraité.e.s et privé.e.s d’emploi qui n’arrivent plus à boucler leur budget. La hausse régulière et conséquente du carburant inquiète et fragilise celles et ceux qui n’ont d’autres choix que la voiture individuelle pour les actes de la vie courante. Et, alors que l‘hiver s’annonce, la hausse des prix du gaz, de l’électricité, du fuel et des chauffages collectifs aggrave encore le quotidien.

Alors que les profits financiers et patronaux explosent, le gouvernement Macron Philippe accentue sa politique de classe, au service des riches, et, pour la grande masse de la population, la réduction des droits sociaux et une politique fiscale particulièrement injuste et inégalitaire. S’y ajoutent la fermeture de nombreux établissements publics et la suppression de milliers de postes de fonctionnaires accentuant encore le sentiment d’abandon pour toutes celles et ceux qui vivent loin des métropoles.

Ce vent de colère est légitime et salutaire. Il met justement en cause la politique suivie par le Président de la République et son gouvernement, notamment en matière fiscale. Les groupes capitalistes, patronat et banques, avec leurs profits exponentiels, sont les vrais responsables de ce désespoir social et de la crise climatique.

Pour Macron, comme pour ses prédécesseurs, le libéralisme est un dogme. Pour nous c’est un drame. Car il explose les inégalités sociales, accroît la paupérisation de larges franges de la population et accentue les atteintes à l’environnement et le réchauffement climatique.

Le gouvernement tente de justifier ses choix politiques, les augmentions des taxes sur les carburants, par l’urgence écologique. C’est un mensonge. Non seulement le pays ne réduit pas la production de gaz à effet de serre, mais il l’augmente, non seulement il ne réduit pas l’utilisation des pesticides, mais il l augmente, non seulement il ne diminue pas l’artificialisation des sols, mais il la poursuit. La fermeture des services publics de proximité, des gares et voies ferrées secondaires, la concentration des emplois dans les métropoles ne font que renforcer la tragédie climatique en cours et accroitre les difficultés quotidiennes de milliers d’habitant.e.s.

Le gouvernement est responsable de la crise en cours car la politique qu’il mène dans les transports comme dans les autres domaines, n’est ni cohérente avec l’urgence climatique ni juste socialement. Aucune mesure ambitieuse n’a été prise pour financer les alternatives à la voiture et aider ceux qui n’ont pas les moyens de se déplacer autrement. Cette prétendue fiscalité écologique épargne les secteurs les plus polluants et émetteurs de gaz à effet de serre, comme le trafic aérien ou le transport routier de marchandises.

L’urgence sociale et l’urgence écologique sont aujourd’hui totalement imbriquées. La politique gouvernementale aggrave l’une et l’autre et espère diviser celles et ceux qui en sont les victimes. Et il est illusoire de prétendre répondre à l’une en tournant le dos à l’autre.

Des mesures d’urgences sociales et écologiques comme priorité :

• L’augmentation des salaires, des pensions, des indemnités chômage, et des allocations sociales et leurs indexations sur les prix pour permettre à tous/toutes de vivre dignement.

• L’arrêt des suppressions de postes et des fermetures des services publics, et la réouverture de services publics et sociaux de proximité pour permettre une organisation équilibrée des territoires,

• Mettre un terme à une politique centrée sur la voiture. Mettre un terme à la défiscalisation du kérosène dans le transport aérien, au profit du fret ferroviaire pour les transports de marchandise et les transports collectifs. Par la mise en place d’un réseau de transports en commun gratuit sur le département.

• La lutte contre l’étalement urbain et la diversification des modes de transport dans tous les territoires

• Le soutien à une agriculture paysanne privilégiant les circuits courts et les productions bios pour permettre à toutes et tous l’accès à une alimentation de qualité.

Associations, syndicats et partis politiques engagées dans le département pour la justice sociale et climatique, nous appelons ensemble à la mobilisation sociale, écologique et citoyenne contre la politique de Macron-Philippe, tout en refusant les boucs émissaires habituels des discours racistes, antisémites ou xénophobes. Nous appelons au partage des richesses et à l’urgente nécessité de placer la transition écologique et solidaire au cœur de toutes les décisions pour notre avenir et celui de la planète. Ce sont les mobilisations multiples dans les entreprises comme dans la rue, par la grève et par l’action, qui permettront de peser sur les décideurs publics ou privés pour que ces changements s’enclenchent.

Signataires issues du collectif “26 mai” à Nantes : Attac 44, GIGNV, Alternatiba Nantes, CGT Union Locale de Nantes, UDB Loire-Atlantique – Liger Atlantel, Génération•S – Nantes, France Insoumise Loire-Atlantique, NPA 44, PCF – Parti Communiste Français, Unef Nantes, Union Solidaires 44, GDS, EELV Nantes, Sortir du Nucléaire Pays Nantais, Ensemble.

Des expériences concrètes de solidarité avec les migrantEs : à Nantes, une dimension militante novatrice

Les actions en faveur des migrantEs ont une longue histoire à Nantes, mais l’expulsion, à la rentrée 2017 des anciens locaux des Beaux-Arts, a non seulement favorisé une exposition au grand jour d’une situation humanitaire infernale, mais aussi de nouvelles pratiques, de nouveaux réseaux qui sont venus se superposer aux solidarités plus anciennes du tissu associatif.

Centrée au départ sur l’occupation de lieux, la lutte des migrants et de leurs soutiens a vite intégré toutes les dimensions nécessaires à leur installation.

Main de fer contre mains tendues

Trois moments clé ont donné à la lutte une image particulière, mêlant occupations, activités de soutien et expulsions. L’occupation du campus a rendu visible la question et a permis que s’agglomèrent de nouveaux soutiens, dans la jeunesse et les milieux syndicaux. Suite à l’expulsion après un trimestre d’occupation des locaux universitaires de la Censive, un ancien Ehpad était occupé.  Continuer la lecture de Des expériences concrètes de solidarité avec les migrantEs : à Nantes, une dimension militante novatrice