La partie s’annoncera difficile pour le gouvernement s’il tente une évacuation. Les opposantEs ont montré leur détermination par leur nombre et leur engagement.
Le « serment du bâton » prêté ce samedi par des milliers de personnes est clair : « En plantant [nos bâtons ] aujourd’hui, nous scellons dans le sol notre serment collectif de revenir défendre la Zad. Nous ne nous soumettons ni à la loi du profit, ni à celle du plus fort : nous sommes là, nous serons là ! ». Bâton de marche pacifique pour certains (en référence au Larzac), mais aussi bâton de défense face à la répression policière.
Notre-Dame-de-Hollande, la fin d’un cycle
Hollande aura passé son mandat dans le bourbier de Notre-Dame-des-Landes. Encore candidat, une grève de la faim lui imposait la promesse de ne pas intervenir. Promesse aussitôt trahie en octobre 2012, lorsqu’il tentait de faire évacuer la Zad. Vaine tentative : une vaste solidarité, régionale et nationale, avait permis sa réoccupation un mois après.
Valls, ministre de l’Intérieur chargé de « l’opération César » en 2012, est devenu Premier ministre. Avec pour seule politique la répression au service des patrons, il ne pouvait que promettre d’évacuer cette Zad qui lui résiste encore et toujours… Mais la solidarité née de 2012 est intacte, et bien plus vaste. L’arnaque du « référendum » de juin dernier a fait long feu et après le rassemblement de l’été cette nouvelle mobilisation de masse raisonne comme un second avertissement lancé au gouvernement. L’avertissement que « nous sommes là, que nous serons là ! »
Car la Zad reste un symbole inébranlable, celui des résistances à la répression et au capitalisme destructeur. Une promesse d’avenir aussi : ce samedi dans les prés, les manifestanEs ont aperçu deux nouveaux hangars : l’un destiné à la logistique de défense en cas d’agression, l’autre pour abriter les nouveaux projets des habitantEs. La lutte continue !
CorrespondantEs 44