Les militantEs du NPA de Nantes appellent à rejoindre la manifestation unitaire du 31 mars à Nantes contre toutes les expulsions : les expulsions locatives, les expulsions des migrantEs et exiléEs, les expulsions annoncées des habitantEs de la Zad de Notre-Dame-des-Landes.
Cette convergence de trois mouvements est utile et nécessaire, car c’est de notre unité (donc de notre diversité) que naîtront nos victoires.
Parce que nous affirmons que chacunE a droit à un logement, que chacunE a droit à une place dans notre société, que chacunE a le droit de choisir sa vie.
Parce que le capitalisme et l’Etat français ne supportent que ce qui lui est utile – des locataires qui payent – des migrantEs qui travaillent au noir – des agriculteurs au service de l’agrobusiness plutôt que des paysans alternatifs, nous refuserons leurs expulsions !
Nous réclamerons au contraire l’expulsion de ce gouvernement répressif, qui ne défend que les propriétaires et les populations qu’il choisit.
Le samedi 10 février, près de 30 000 personnes ont convergé sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Un carnaval de la victoire contre le projet d’aéroport, mais aussi une nouvelle démonstration de force face au gouvernement.
Combien sommes-nous ce samedi ? Difficile de le dire tant les routes et les chemins de la Zad grouillent de monde. Deux cortèges ont convergé, depuis Saint-Jean-du-Tertre et « Le Gourbi ». Ne cherchez pas ce lieu-dit sur les GPS : il n’existe pas dans la géographie officielle, mais seulement sur les cartes que la Zad a elle-même produites. Destination la ferme de Bellevue, exploitée conjointement par les habitantEs de la Zad et les paysans du Copain, pour un grand moment dans la plus pure tradition carnavalesque. Continuer la lecture de Notre-Rêve-des-Landes→
Ainsi, au bout de 50 ans de lutte, l’État, les collectivités locales et le patronat ont cédé : il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’histoire pourrait s’arrêter là et les chroniqueurs commencer à rédiger des livres écrits au passé. Mais ce qui s’est créé depuis 2009 contre l’aéroport refuse de s’éteindre : un foyer de lutte, une convergence exceptionnelle. C’est pour la Zad et ce qu’elle porte d’espoirs que nous manifesterons le 10 février.
La Zad a une histoire paradoxale : « zone d’aménagement différé » créée pour un aéroport, elle a gelé des terres et les a préservées de l’urbanisation et des remembrements, gardant une biodiversité exceptionnelle dans la région. Une fois la victoire acquise, en bonne partie grâce à son occupation, sa fonction pourrait s’éteindre, et la Zad disparaître. La question du devenir des habitantEs de la Zad est complexe, car la Zad n’est pas un mouvement uniforme, et chaque revendication affecte différemment ses habitantEs. Continuer la lecture de Notre-Dame-des-Landes : le 10 février, enraciner la Zad→
50 ans de lutte. 10 ans d’occupation. Des manifestions mémorables. Des dizaines de milliers de personnes – paysanEs, urbainEs, occupantEs, jeunes et moins jeunes, mobilisés à tant de reprises sur le site et ailleurs. Des rencontres, des jours et des nuits de fête. Des centaines de comités de soutien. Et finalement : la victoire ! Le gouvernement abandonne officiellement le projet d’aéroport.
Le gouvernement Macron peut toujours essayer de s’en tirer par le haut, c’est bien une défaite de l’État et du patronat, et une victoire des opposantEs dans leur ensemble.
COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'ENSEMBLE DES COMPOSANTES DU MOUVEMENT CONTRE
L'AEROPORT (habitant-e-s de la zad, Acipa, Coordination, COPAIN,
Naturalistes en lutte)
Ce mercredi 17 janvier, nous venons collectivement d’obtenir une
formidable victoire, un signe fort pour toutes les autres luttes.
Nous voilà maintenant dans une nouvelle phase, pleine de possibilités
d’avancer ensemble, notamment sur des questions d’usage commun, comme
celle de la D281, dite « route des chicanes ». Continuer la lecture de NDDL : A propos de la « route des chicanes »→
C’est fait. Le gouvernement a annoncé le 17 janvier que l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne serait pas construit. Malgré les incertitudes quant à l’avenir de la Zad et les menaces d’intervention policière brandies par le gouvernement, qui imposent de rester vigilants et de poursuivre la mobilisation, l’abandon du projet d’aéroport est une victoire historique contre l’État et les multinationales : la preuve qu’une lutte déterminée peut l’emporter, y compris lorsque les puissants se coalisent pour tenter de la défaire.
Une lutte de longue haleine
Notre-Dame-des-Landes, c’est 50 ans de lutte, 10 ans d’occupation, des manifestions mémorables, des dizaines de milliers de personnes – paysanEs, urbainEs, occupantEs, jeunes et moins jeunes – mobilisées à de multiples reprises… Des rencontres, des jours et des nuits de discussions et de fête, des expériences et des cultures diverses qui nourrissent les luttes, des dizaines de comités locaux.
Notre-Dame-des-Landes, ce sont aussi des pressions, des menaces, des interventions policières, des violences, des blesséEs, des arrestations. Mais les opposantEs ont tenu bon, et la victoire n’en est que plus belle. Et les déclarations pleines d’assurance, de Sarkozy (« Ils seront expulsés et l’aéroport se fera ») à Macron (« L’aéroport se fera ») en passant par Valls (« Ce projet, nous le soutenons, et il se fera ») et Hollande (« L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sera construit ») n’y auront rien changé.
Le projet est désormais retiré, et la lutte va se poursuivre pour que ce territoire reste un espace d’expérimentation sociale, environnementale et agricole. Le NPA appelle à répondre massivement à l’appel à converger le 10 février dans le bocage pour fêter l’abandon de l’aéroport et pour poursuivre la construction de l’avenir de la Zad. C’est le mouvement anti-aéroport qui doit déterminer l’usage des terres pour de nouvelles installations, agricoles ou non, officielles ou non, pour « un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion ».
Un exemple à suivre
Le combat victorieux contre le projet d’aéroport est une lutte exemplaire, au sens où elle est admirable et mérite d’être saluée, mais aussi dans la mesure où elle montre l’exemple. À l’heure où les attaques pleuvent contre les droits sociaux et démocratiques, et où le sentiment d’impuissance domine, Notre-Dame-des-Landes est une bouffée d’oxygène pour celles et ceux qui entendent résister à Macron. La preuve que lorsqu’on se mobilise autour d’objectifs communs dans un cadre unitaire qui respecte les points de vue de chacunE, on peut renverser des montagnes.
À l’heure du macronisme triomphant, la victoire de Notre-Dame-des-Landes ouvre une brèche dans laquelle il s’agit de s’engouffrer. C’est évidemment, en premier lieu, un signal pour celles et ceux qui luttent, ici comme ailleurs, contre tous les projets destructeurs de l’environnement, contre le nucléaire et ses déchets à Bure, contre des projets d’autoroutes ou de centres commerciaux et de lignes à grandes vitesses… Mais c’est aussi, à une échelle plus large, un grain de sable de taille dans les rouages de la machine macronienne, un point d’appui pour les luttes en cours, et à venir. En dépit de son recul sur Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement entend en effet poursuivre l’offensive anti-sociale, anti-démocratique, anti-migrantEs, qui ne s’arrêtera que si nous l’arrêtons. Telle est la leçon de Notre-Dame-des-Landes : unis, déterminés, conscients de nos forces, nous pouvons gagner !
50 ans de lutte. 10 ans d’occupation. Des manifestions mémorables. Des dizaines de milliers de personnes – paysanEs, urbainEs, occupantEs, jeunes et moins jeunes, mobilisés à tant de reprises sur le site et ailleurs. Des rencontres, des jours et des nuits de fête. Des cultures diverses qui nourrissent les luttes. Des dizaines de comités locaux. Des menaces, des soutiens… Et finalement : la victoire ! Le gouvernement abandonne officiellement le projet d’aéroport. Continuer la lecture de Notre-Dame-des-Landes : une victoire qui en appelle d’autres→
Après des années de résistance des opposantEs, un rapport commandé par le gouvernent reconnaît qu’il est possible d’aménager l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique. Le préalable à un possible abandon du projet de transfert à Notre-Dame-des-Landes. Mais dans tous les cas, il nous faudra défendre la ZAD.