« NPA et Breizhistance pour l’Europe des travailleurs et des peuples » (Le Télégramme)

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Matthieu Guillemot, Pierre Le Ménahès, Janine Carrasco et Gaël Roblin, hier, à Quimper, lors de la présentation de la liste.

Article du Télégramme, 3 mai 2014

Pierre Le Menahès, 55 ans, tête de la liste pour les Européennes, réunissant le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et la Gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance), a présenté hier, à Quimper, ses colistiers finistériens : Janine Carrasco (50 ans), assistante socio-éducative à Quimper et Matthieu Guillemot (38 ans), cuisinier restaurateur à Carhaix, tous deux membres du NPA.

« Nous avons aussi fait une offre d’union au Front de Gauche qui n’a pas accepté, sans doute pour des raisons d’équilibre des postes dans sa liste », précise Janine Carrasco.

« Nous avons l’habitude de faire campagne ensemble, notamment en Loire-Atlantique et Ille-et-Vilaine, précise Gaël Roblin (Breizhistance), un Rennais également sur la liste. Il n’y a aucune divergence entre nous dans le domaine social, environnemental. Comme en plus les sujets comme l’autodétermination de la Bretagne, la réunification, la coofficialité de la langue bretonne et les causes internationalistes comme l’indépendance de la Catalogne ou de l’Écosse, sont parfaitement assumées par le NPA, l’accord était logique ».

C’est d’ailleurs dans le même esprit que les deux mouvements se sont retrouvés dans la manifestation des Bonnets Rouges à Quimper. « Je revendique toujours cette appellation mais sur une base claire de soutien aux travailleurs pour l’interdiction des licenciements et pour vivre, travailler et décider en Bretagne », ajoute Matthieu Guillemot. Pour l’anecdote, il tient un restaurant « Les Bonnets rouges » à Carhaix et Gaël Roblin, un bar « 1675 » (référence à l’année de la révolte de ceux-ci en Bretagne) à Rennes.

« Changer est possible »

« Contre toute idée d’abattement, nous voulons changer les choses. C’est possible. À Carhaix nous l’avons fait pour l’hôpital en 2008 quand les fatalistes nous disaient que c’était perdu », dit Mattieu Guillemot.

Autre symbole des combats de la liste, la présence d’un « prisonnier politique ». Enguerrand Delanous, 23 ans, de Carquefou, a été condamné à un an ferme et trois ans d’interdiction de manifester en Loire-Atlantique, suite à la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en février dernier.

Actuellement, la gauche de la gauche n’est pas représentée au parlement européen (cinq élus entre 1999 et 2004). « Il faut une représentation des salariés et des sans-emploi », dit Pierre Le Menahès.

Le premier meeting avec la tête de liste aura lieu mardi prochain, à 20 h, aux halles à Carhaix.