Après des années de résistance des opposantEs, un rapport commandé par le gouvernent reconnaît qu’il est possible d’aménager l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique. Le préalable à un possible abandon du projet de transfert à Notre-Dame-des-Landes. Mais dans tous les cas, il nous faudra défendre la ZAD.
Voici le récit poignant de Mohammed, jeune Guinéen de 16 ans, installé depuis le 15 novembre avec des dizaines d’autres sans-papiers, à l’Université de Nantes, où des étudiantEs et militantEs soutenant les migrantEs occupent les bâtiments universitaires de la Censive et du Château du Tertre. Un témoignage d’une lucidité saisissante, qui jette une lumière crue sur les conditions de la migration ordinaire.
Pourquoi as-tu voulu quitter ton pays ?
J’aurais été au chômage, là-bas les diplômes ne sont pas considérés, les gens qui ont du travail sont ceux qui donnent de l’argent pour ça. C’est du donnant donnant : si tu ne donnes pas d’argent, tu n’as pas de travail. C’est comme cela dans toute la Guinée, quel que soit le système politique si tu veux entrer dans les bureaux tu dois donner de l’argent du coup seuls ceux qui en ont peuvent avoir un travail.
Mardi 12 novembre 2017, 16h, bâtiment Censive. Depuis 3 semaines que la présidence de la fac est encombrée de ces militants et sans papiers, l’intolérance montre le bout de son nez.
Des fascistes se sont attaqué le 3 décembre aux sans-papiers réfugiés à l’université. Communiqué de presse du collectif nantais contre l’extrême-droite, dont le NPA est membre.
Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 décembre puis dans celle du lundi 4 au mardi 5 les locaux universitaires où se sont abrités des mineurs isolés étrangers et leurs soutiens ont subi l’intrusion puis l’attaque d’un groupe de personnes violentes et racistes c’est-à-dire fascistes se baptisant « Front Anti Collabo ». Continuer la lecture de Non au fascisme, oui à la solidarité avec les migrants !→
Témoignage d'un militant du NPA dans la lutte d'occupation des locaux de l'université de Nantes par les jeunes migrant.e.s.
Vendredi 1er décembre, froid hivernal.
En rentrant dans le bâtiment occupé, la chaleur vous accueille, le froid dehors rappelle pourquoi il faut se battre, ces jeunes ne doivent pas passer l’hiver dehors.
À 10h30 le président de l’université, Olivier Laboux, est entré dans la « zone occupée », accompagné de son équipe de conseillers. Ils visitent les salles, vérifient l’état des lieux et entrent dans la cuisine, alors que les jeunes et étudiants prennent encore leur petit déjeuner.