Depuis plusieurs années, et
notamment avec la lutte victorieuse de Notre Dame des Landes, la Loire
Atlantique est un lieu de fortes répressions policières et un laboratoire des
nouvelles formes de violences des « forces de l’ordre ». Alors que
cette violence touchait essentiellement les quartiers populaires et les
mouvements sociaux, un nouveau cap a été franchi lors de la fête de la musique
2019. Une quinzaine de teufeur·se·s ont dû se jeter dans la Loire pour échapper
à la brutalité policière. A ce jour une personne est toujours portée disparue.
Le NPA apporte tout son soutien aux victimes de cette répression.
Le fait que le ministre Castaner
ait demandé à l’IGPN de mener une enquête ne change rien : nous savons par
expérience que ces enquêtes, les rares fois où elles aboutissent, ne permettent
ni de condamner les coupables, ni de mettre fin aux pratiques violentes,
humiliantes ou dégradantes utilisées tous les jours par la police et la
gendarmerie.
Le président Macron et son gouvernement, comme leurs prédécesseurs, sont de moins en moins légitimes. La violence est le moyen de faire passer leurs réformes néolibérales qui dégradent nos conditions de vie, de bâillonner les contestations. On l’a vu à Notre Dame des Landes, pendant la loi Travail ou le mouvement des Gilets Jaunes et dans les quartiers. A laisser ainsi se déchainer la fureur policière, elle échappe à tout contrôle et frappe l’ensemble de la population. Comment imaginer qu’une intervention de routine pour faire baisser la sono finisse par mettre la vie de centaines de personnes en danger ? Il est grand temps que cesse ce déferlement de la violence d’Etat.
Nous demandons le désarmement de la police. Nous demandons l’arrêt des violences policières. Nous revendiquons de pouvoir faire la fête sans finir dans la Loire.
Alors que différents secteurs de la santé ont déjà crié leur colère face aux politiques ultra libérales du gouvernement, les services d’urgences se mettent en grève pour dénoncer la dégradation du service public.
A Nantes, les raisons de lutter sont nombreuses : aux revendications partagées avec les services d’urgence de l’AP-HP s’ajoute le projet de nouvel hôpital qui va entraîner la suppression de 800 à 1000 postes.
Contractuels non renouvelés, augmentation de la charge de travail, accroissement des problèmes de fonctionnement…
Des économies pour l’État, une dégradation des conditions de travail pour les soignants, un service public en miette pour les usagers !
La grève des urgences vient s’inscrire dans un contexte social déjà tendu, et s’ajoute à d’autres mouvements, comme celui dans l’éducation contre les lois et réformes Blanquer. Toutes les attaques du gouvernement s’inscrivent dans le cadre du projet de loi sur la fonction publique, avec pour objectif la suppression de 120000 postes d’ici à 2022.
Écoles, hôpitaux, services publics, même combat !
C’est pourquoi l’heure est à la convergence des luttes : personnel hospitaliers, usagers, gilets jaunes, enseignants… Ne laissons pas leur profit détruire la fonction publique !
Emparons nous des AG, des grèves, des mobilisations, pour massifier les mouvements qui fleurissent.
Les reculs sociaux et la répression sont les seules réponses du gouvernement à la population. Le NPA de Nantes appelle à manifester pour le droit de manifester , avec les syndicats, les associations, les partis et les Gilets Jaunes, ce samedi 13 avril 2019, devant la préfecture de Nantes.
C‘est
dans le cadre abrité du Grand palais,
devant un public trié sur le volet, que le Premier ministre, Édouard
Philippe a rendu compte du grand blabla mis en place pour
prolonger le gazage des manifestantEs par un enfumage censé
recueillir les attentes de la population. Au même moment aucune
chance de trouver dans les grands médias ne serait-ce qu’un aperçu
de ce qu’on débattu à Saint-Nazaire ce week-end, les 700
représentantEs des plus de 200 délégations de Gilets jaunes, issus
des ronds points, des assemblées, des manifestations, qui se
poursuivent depuis cinq mois.
Les reculs sociaux et la répression comme seules réponses
Profitant de la multiplicité des demandes
exprimées, le gouvernement pense hiérarchiser à sa
convenance les mesures qu’il décidera. La proximité des
élections européennes lui impose de tergiverser encore quelques
semaines.
Ce qui est sûr, c’est la répression de
toutes celles et ceux qui depuis des mois expriment leurs colères :
des dizaines de blesséEs graves, des milliers de contrôles
préventifs, d’arrestations et de condamnations (2000 condamnations
depuis le début du mouvement, dont 40 % de peines de
prison ferme), avec le déploiement de l’armée et l’utilisation
d’armes dangereuses.
Quoiqu’il en soit, la logique des réformes
prévues ou engagées est très claire. Pour les retraites,
les fausses hésitations masquent mal la réalité : baisser les
pensions, pénaliser les départs à l’âge légal, favoriser le
développement des complémentaires pour celles et ceux qui en
ont les moyens. En matière de fiscalité, pas question de revenir
sur l’ISF ni de supprimer l’injuste TVA sur les produits de
première nécessité. Pas question non plus de s’attaquer aux
500 fortunes qui représentent 25 % du PIB aujourd’hui
(contre 6 % en 1996 !). Et face à la demande de
renforcement des services publics, la réponse indiquée par Édouard
Philippe consiste à poursuivre leur réorgani-sation, c’est-à-dire
en fait leur désorganisation, voire leur destruction…
Construisons le « Tous ensemble » !
Les prétendues solutions du pouvoir sont
en tous cas bien éloignées de l’Assemblée des assemblées de
Gilets jaunes réunie à Saint-Nazaire : « Nous appelons
à tous les échelons du territoire à combattre collectivement
pour obtenir la satisfaction de nos revendications sociales,
fiscales, écologiques et démocratiques. Conscients que nos
avons à combattre un système global, nous considérons qu’il
faudra sortir du capitalisme. Ainsi nous construirons collectivement
le fameux « Tous ensemble » que nous scandons et qui rend
tout possible. (…) Ne nous regardez pas, rejoignez-nous. Le
pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple. »
Pour imposer nos revendications, la
meilleure façon de nous faire entendre reste notre
mobilisation. Les personnels de l’Éducation nationale
(massivement en grève jeudi dernier), les jeunes pour le climat, les
locataires contre les expulsions, et bien d’autres, résistent. Il
faut que ces résistances convergent avec celles des Gilets
jaunes. En particulier, la bataille pour le pouvoir d’achat, contre
les inégalités salariales, doit, par la grève, s’ancrer dans les
entreprises.
Ce samedi 13 contre la répression, avec
les Gilets jaunes, doit être l’occasion de construire ce « Tous
ensemble ». La mobilisation du peuple algérien, qui a
déjà imposé le départ de Bouteflika nous montre que quand on
se mobilise, il est possible de gagner.
Les « conclusions » du grand blabla de Macron sont prévues pour le mois d’avril. Mais on sait déjà qu’elles ne répondront en rien à nos exigences démocratiques, de justices sociales et climatiques. Les mobilisations sociales, des Gilets Jaunes et pour le climat sont plus que jamais nécessaires.
Ce gouvernement libéral se fout de nos conditions de vie, de travail ou de chômage subi, d’étude ou de la situation des retraité·e·s. On a pu le voir dans le cas de l’usine Blanquefort, où un Plan de « Sauvegarde » de l’Emploi va licencier 870 personnes. Alors que Ford fait des profits, l’Etat refuse d’imposer quoi que ce soit à la multinationale, et de réquisitionner l’usine pour réindustrialiser le site sous contrôle des salarié·e·s. Les propositions de LREM, parti au pouvoir, ne feront qu’aggraver notre situation : casser les retraites, privatiser Aéroports de Paris, casser la formation des enseignant·e·s, supprimer des postes dans les services publics…
Le gouvernement n’a qu’une seule réponse : la répression
Depuis de nombreuses années le mouvement social, comme les quartiers populaires, subit de plus en plus fortement la répression policière et judiciaire. A la crise politique déclenchée par le mouvement des Gilets Jaunes, plutôt que de répondre aux revendications de justices fiscales (à commencer par le rétablissement de l’ISF et la fin de la TVA), le gouvernement a préféré accentuer encore la répression. On compte des centaines de blessé·e·s et des dizaines de mutilé·e·s, dont plusieurs journalistes. La loi dite « anti-casseur » proposée par la droite et soutenue par le gouvernement, est une loi liberticide qui est décriée jusque dans les propres rangs des député·e·s de la majorité, et qui va encore réduire nos moyens de manifester, de contester, de revendiquer.
Faisons converger nos colères
Mais des résistances existent, partout. C’est notamment le cas des enseignant·e·s en Loire-Atlantique en mobilisation depuis 15 jours contre les réformes du bac, du lycée, Parcoursup et la loi « pour une école de la confiance ». C’est un mouvement auto-organisé en Assemblé Générale, ou les salarié·e·s en lutte décident de leurs moyens d’actions. Et ce mouvement est pensé avec les usagers, élèves et parents d’élève, directement touché·e·s par les réformes.
Ça bouge aussi dans la santé, contre les politiques d’austérité qui touchent aussi bien les personnels que les malades. Plusieurs Ehpad et hôpitaux psychiatriques notamment sont en lutte. Ce 21 mars sera l’occasion d’un printemps de la psychiatrie avec une grande mobilisation sur Paris.
Un mouvement d’ensemble pour prendre nos affaires en main
D’autres luttes sociales existent. Elles sont à mettre en lien avec les luttes démocratiques, écologistes, féministes, antiracistes, … Car c’est toutes et tous ensemble que nous pourrons bâtir un monde plus juste, où la solidarité supplante les rapports de domination et la course aux profits. Cette seule journée de grève du 19 mars ne suffira pas. Mais elle peut être un premier point d’appui. Contre Macron et son monde nous devons nous réunir, rassembler dans nos quartiers et nos entreprises, nos associations et nos syndicats, avec les Gilets Jaunes, pour discuter et nous organiser, préparer la lutte et gagner !
Migrations, frontières et sans-papiers agitent les médias. Pourtant en France, il n’y a pas de crise migratoire mais bien une crise de l’accueil, sans cesse renforcée par de nouveaux dispositifs juridiques qui réduisent à peau de chagrin l’accès au titre de séjour et à l’asile politique.
Pour en débattre, le NPA invite Julien Salingue jeudi 7 mars, à 20H30 à la Médiathèque de Nantes (tram 1 arrêt Médiathèque – entrée libre)
LIBRE INSTALLATION, LIBRE CIRCULATION, ÉGALITÉ DES DROITS !
Nous avons tou·te·s en tête ces images qui soulèvent le cœur des milliers de morts en Méditerranée : 2 260 personnes rien qu’en 2018 d’après le Haut-Commissariat de l’ONU aux Réfugiés.
Combien de temps va-t-on revoir ces scènes honteuses, va-t-on accepter que la Méditerranée soit transformée en cimetière marin, par la faute des dirigeant·e·s des grands pays européens, gouvernement français inclus ? L’Europe, claquemurée derrière ses frontières, serait-elle à l’abri de la « misère du monde » ?
Submersion, disent-ils
C’est qu’il faudrait, disent certains, agitant la peur de l’étranger-e et de l’immigré-e, lutter contre les risques de « submersion ». On en est pourtant bien loin. Le gouvernement français n’a délivré en 2018 que 247 000 nouveaux titres de séjour. Il n’y a eu que 122 000 demandes d’asile en 2018, dont seulement 33 000 acceptées (chiffres provisoires du ministère de l’Intérieur).
Par comparaison, un pays de 5 millions d’habitants comme le Liban accueille plus d’un million de réfugié-es et l’immense majorité des réfugié-es dans le monde se trouvent dans les pays limitrophes des zones de conflit.
L’immigration ne représente donc, en France, qu’une goutte d’eau dans une population d’environ 67 millions d’habitants. Nous aurions les moyens d’accueillir, de loger dignement toutes celles et ceux qui arrivent, de scolariser les enfants, et de soigner les malades.
En France, il n’y a pas de crise migratoire mais une crise de l’accueil sans cesse renforcée par de nouveaux dispositifs juridiques qui réduisent à peau de chagrin l’accès au titre de séjour et à l’asile politique.
C’est donc bien une question de choix politique et plus largement de choix de société !
Plutôt la solidarité que la peur
Pourtant, le quotidien de bien des migrant·e·s, c’est trop souvent la rue ou des camps de fortune faute de lieu d’hébergement, même pour ceux qui sont juridiquement en demande d’asile (alors que la convention de Genève oblige les États à les loger).
La « solution » du gouvernement ce sont des évacuations musclées. A Nantes, la préfecture et la Mairie suivent la même ligne : évacuer les campements, démanteler les lieux de regroupement et de solidarité concrète, et rejeter les migrant·e·s loin du centre-ville, en les dispersant dans des gymnases en périphérie.
Face à cette politique brutale, les solidarités s’organisent. Des réseaux d’aide se structurent. Des migrant-es mobilisent.
Trouver des solutions d’hébergement, organiser des permanences médicales, préparer des repas collectifs, faire du lien, tout simplement, pour lutter contre l’isolement : autant de tâches urgentes et nécessaires qui sont, heureusement, prises en charge par des citoyen·ne·s indigné·e·s par cette situation.
Mais combien de temps ces citoyen-e-s pourront-ils continuer de se substituer aux pouvoirs publics ? Nous avons les moyens de faire autrement !
Ouvrons les frontières !
Liberté d’installation !
Régularisation de tous les sans-papiers !
L’urgence de ces revendications est portée par les migrant-es eux-mêmes pour le droit de vivre dignement. Sans papiers, aucun avenir n’est possible pour celles et ceux qui sont parvenu·e·s jusqu’ici !
Quelles sont les causes des migrations ? A quoi servent les frontières ? Que signifie d’ouvrir les frontières et de régulariser les sans-papiers ? Que peut-on faire collectivement ?
Venez débattre, poser vos questions, partager vos expériences !
Rencontre-débat organisé par les militant-es du NPA 44, en présence de Julien Salingue, membre de la direction du NPA et de militant.es sans-papiers nantais
Les militantes du NPA participeront à la marche féministe (nocturne et non-mixte) vendredi 8 mars à Nantes.
Rendez-vous place du Bouffay à la tombée de la nuit (19H30 ).
Coorganisé par Alternative Libertaire Nantes, Association Bonny Read, Nouveau Parti Anticapitaliste, Solidaires Etudiant-e-s Nantes, SUD Éducation 44, TRANS INTER action, Université Populaire de Nantes
Facebook : https://www.facebook.com/events/149210899337964/
Le 8 mars est la journée traditionnelle de lutte pour les droits des femmes. Aujourd’hui comme depuis sa création en 1917 et même au-delà, il reste vital de lutter pour ces droits, face à un État sexiste et raciste dont les premières victimes sont les femmes racisées et les femmes les plus précaires.
Depuis plusieurs mois, les gilets jaunes dénoncent les inégalités sociales et les privilèges qui n’avantagent que les riches et patrons. Pendant cette mobilisation, des femmes se sont rassemblées en gilet jaune pour exprimer leur engagement dans la lutte, mais aussi rappeler que les femmes sont les plus touchées par ces inégalités.
Le 8 mars, nous prenons la rue pour dire que les femmes et les minorités de genre subissent davantage les inégalités sociales. Les femmes sont encore payées en moyenne 20% de moins que les hommes.
Le 8 mars, nous prenons la rue en non mixité (sans homme cisgenre*) pour rassembler toutes les personnes qui subissent le patriarcat, qui sont dominées chez elles, au travail, qui se font agresser dans la rue, frapper, violer, tuer. Nous prenons la rue pour nous rassembler, car nous sommes en lutte.
Nous prenons la rue pour nous rendre visible et nous faire entendre.
Nous prenons la rue pour exprimer notre solidarité avec toutes celles qui sont les premières exposées aux décisions de ce gouvernement d’hommes blancs, les travailleuses du sexe, les femmes racisées, les femmes victimes de viols.
Nous marcherons de nuit, pour reprendre l’espace public. Trop souvent, les femmes, les gouines, les trans, sont victimes de violences, physiques et verbales dans des espaces pensés par et pour les hommes. Si l’on considère les mesures qui sont prises, on s’aperçoit que le féminisme reste utilisé comme prétexte par le gouvernement pour asseoir sa politique raciste et coloniale. Nous rejetons les réponses répressives du gouvernement contre le harcèlement qui renforcent encore plus les intérêts sécuritaires et racistes de l’État. Nous dénonçons les baisses des subventions aux associations féministes ne partageant pas un point de vue libéral.
Prenons la rue pour dénoncer l’appropriation de nos corps dans l’espace public et l’espace privé, nous sommes ni disponible ni invisible !
Prenons la rue pour lutter contre les violences sexistes racistes, homophobes transphobes putophobes, validistes, capitalistes!
Nous sommes fières, nous sommes féministes, nous sommes radicales et en colère !
Communiqué de presse du NPA de Nantes, lundi 11 février 2019
Vendredi 8 février aux alentours de 17h la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention) est intervenue dans le bâtiment de l’UFR de droit de l’Université de Nantes pour en déloger les huit étudiant.e.s qui avaient entamé une grève de la faim le midi même et commencé à occuper le hall du bâtiment.
Le président de l’Université Olivier Laboux a envoyé les forces de l’ordre alors que le bâtiment était encore ouvert aux étudiants et personnels.
Le NPA dénonce cette intervention et les violences commises par les policiers qui ont expulsé de force des étudiant.e.s menant une action de protestation pacifique.
Des étudiant.e.s ont été trainé.e.s de force, certain.e.s projeté.e.s au sol, et aucun ordre de mission n’a été délivré aux personnes interpellées alors qu’elles en ont fait la demande explicite.
C’est un refus catégorique de la part de la présidence de l’Université d’entendre et de dialoguer avec ses étudiant.e.s.
Au-delà, nous dénonçons l’augmenta tion drastique des frais d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s.
C’est une politique clairement raciste qui s’inscrit et dans la même logique que la loi ASILE et Immigration accentuant la précarisation du statut des étudiant .e. s étranger .e. s.
Le NPA apporte son soutien aux étudiant.e.s en grève de la faim, confronté.e.s à la surdité et au mépris de leur président Olivier Laboux.
La manifestation des Gilets Jaunes à Nantes n’a rassemblé que 1000 personnes ce samedi 15 décembre. La pluie glaciale et un horaire peu pratique (13 H) n’ont pas aidé.
Peu de nouveaux slogans visibles, pas mal de de militant-e-s de différentes assos, syndicalistes et partis, non identifiés pour la plupart.
Mais l’effet de la répression policière massive et systématique lors des dernières manifestations est sans doute ce qui a découragé le plus grand nombre de manifestantEs.
Elle n’a pas manqué aujourd’hui : absurde du point de vue du « maintien de l’ordre » mais politiquement fort utile à l’état. Comme depuis des semaines, l’Etat n’a même plus besoin de prétexte pour arroser la foule de gaz lacrymogènes.
Et nombreux sont les manifestant-e-s qui restent malgré la répression, voire à cause de la répression, pour marquer qu’ils sont parfaitement légitimes à contester le pouvoir.
Ils et elles remettent désormais en question l’organisation de cette pseudo-démocratie, par exemple par la revendication du « référendum d’initiative citoyenne ».
Répression maximale
Les violences ont duré jusqu’à tard dans l’après-midi, par une bataille rangée dans les petites rues du centre :
« des CRS se sont fait chargés, les gaz sont partout, impossible de voir de l’autre côté de la rue » …
« Aucune vitrine cassée par les manifestantEs… Un Gilet jaune à terre se fait tabasser devant moi. Violence policière impressionnante. »
… « Ils gazent tout le centre ville sans réfléchir. Brouillard dense de lacrymo. Charges de la BAC qui se tire elle-même des grenades de désencerclement dans les pieds. »
Environ 5000 personnes ont participé ce samedi aux manifestations climat et Gilet Jaunes à Nantes, ce qui est plutôt bien au vu de la répression des précédents rassemblements et du temps pénible (même pour des Bretons).
En matinée, quelques rond-points étaient occupés, avec une faible participation.
La manifestation Climat a rassemblé 2500 personnes environ. Organisée par des associations exclusivement, elle a été rejointe par un petit cortège unitaire formé par des syndicats (CGT, Solidaires, Unef), associations (Attac, Alternatiba, GIGNV) et partis (NPA, Ensemble, UDB, GDS, PCF, Générations, EELV, FI) sous la bannière « Justice sociale, climat, même combat ». Ce collectif unitaire est issu de la manifestation du 26 mai, a eu le mérite de ramener un peu de lutte des classes dans les marches écologie.
De fait ce slogan a été bien repris par l’ensemble du cortège, pour qui ce lien semblait évident. Le petit cortège NPA, animé, s’est attiré des sympathies, y compris avec des slogans radicaux.
Mais à la fin du défilé climat, la très grande majorité du cortège a poursuivi vers le rassemblement des Gilets Jaunes. Notre arrivée a même été largement saluée par une haie d’honneur. La jonction est donc réussie, reste à la transformer en réelle convergence.
Les lycées en grève, soumis à une forte répression, n’ontt pas réussit à former un cortège. Des jeunes du cortège de tête se sont agenouillés devant les CRS en signe de soutien aux lycéens de Mante La Jolie.
De fait, la grand majorité des présents, même non militants, a bien intégré le rôle répressif de l’État, et reste en manifestation après les premiers gazages et les premières charges. Ce phénomène est de plus en plus fréquent à Nantes depuis la loi El Khomri, il a pris aujourd’hui une dimension plus importante encore. La répression est de fait un moyen d’entrée en politisation.
Sur les chasubles, pas mal de slogans sur le SMIC et les salaires. Bonne surprise quand nous lançons un « grève générale » repris par un grande partie du cortège, entre deux nuages de gaz.
Pas de trace visible de l’extrême-droite ici, les forums FB des GJ appelant à faire le ménage « pour respecter les valeurs de GJ », ce qui se vérifie dans les rassemblements et sur les ronds-points. Les rares drapeaux BBR signifient plus un symbole du « peuple face aux élites » qu’un appel à la patrie.
La suite s’annonce plus floue :
– les Gilets Jaunes Nantais cherchent une date pour une AG (à noter que la composition est différente des GJ en milieu rural, avec beaucoup plus de militant-e-s). Nous y participerons.
– La CGT a annoncé une série d’actions militantes : appel à la grève et manifestation vendredi 14, puis mardi 18 avec les retraités, blocage de supermarchés le dimanche.
Le NPA de Nantes est signataire de l’appel unitaire des syndicats, associations et partis pour la marche Climat du samedi 8 décembre à Nantes. Rendez-vous à 13H45 à l’arrêt Chantiers navals.